Jordan Bardella est l'invité du Grand rendez-vous. 1:39
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Invité du "Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos", le président du Rassemblement national Jordan Bardella a expliqué partager des points de vue avec le polémiste Éric Zemmour, mais également des divergences. "Nous voulons résoudre les problèmes des Français dans l'unité, et pas dans la division", a-t-il ajouté.
INTERVIEW

Peuvent-ils s'entendre ? Alors qu'Éric Zemmour ne s'est pas encore déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), affirme partager "des points communs" avec le polémiste mais aussi "des divergences", dimanche dans l'émission du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos. "Nous souhaitons résoudre les problèmes des Français dans l'unité du pays, et non pas dans la division", explique-t-il, en prenant comme exemple la polémique sur les prénoms.

Pour le président du RN, cette polémique "est l'une des différences de fond" avec les positions d'Éric Zemmour. "Le prénom n'est pas un marqueur culturel, mais plutôt un marqueur social", se défend Jordan Bardella. "Lorsque l'on veut résoudre des problèmes, il faut s'attaquer à la racine du mal, qui est la politique d'immigration du pays. Ce n'est pas de s'attaquer aux gens, aux personnes", poursuit-il.

"On n'a pas attendu Éric Zemmour" sur l'immigration

Alors que le président du RN reprend des propos d'Éric Zemmour, qui disait que toute la classe politique partageait aujourd'hui ses points de vue, Jordan Bardella rappelle que "la première affiche du Front national contre l'immigration date de 1973. Il avait 16 ans !" Avant d'ajouter : "On a été visionnaires sur cette question. On n'a pas attendu Éric Zemmour pour dire que l'immigration, telle qu'elle est organisée, pesait sur la baisse des salaires et les problèmes de tensions communautaristes et de sécurité".

Parmi les autres "divergences", Jordan Bardella "ne crois[t] pas que la guerre civile soit l'horizon inéluctable de la France, ni que les femmes doivent être mises à l'écart du pouvoir". Puis le président du RN de tacler le polémiste : "Je suis étonné qu'Éric Zemmour soit plus virulent à l'égard de Marine Le Pen que d'Emmanuel Macron".

"Il décrit tellement bien le déclin français sur un certain nombre d'aspects"

Parmi les convergences, le président du Rassemblement national souligne qu'Éric Zemmour "décrit tellement bien et tellement justement le déclin français sur un certain nombre d'aspects". S'il assure que "tous les soutiens sont les bienvenus" au RN, Jordan Bardella met en avant les sondages qui placent Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Avant de tendre la main implicitement au polémiste : "Tous ceux qui veulent affirmer que notre pays est en déclin, qui en ont ras-le-bol… Cette élection présidentielle est un choix de civilisation", assure Jordan Bardella.