Enregistré à son insu, Laurent Wauquiez attaque Gérald Darmanin : "C'est du Cahuzac puissance 10 !"

L'enregistrement a été diffusé par "Quotidien", vendredi soir (photo d'archives).
L'enregistrement a été diffusé par "Quotidien", vendredi soir (photo d'archives). © Denis Charlet / AFP
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M.L , modifié à
Lors d'une intervention dans une école de management à Lyon, enregistré à son insu, le président LR tacle le ministre de l'Action et des Comptes publics, mais aussi le président de la République. 
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Le ton est libéré et les petites phrases se succèdent. Dans un document diffusé vendredi soir par Quotidien, sur TMC, et présenté comme un enregistrement "clandestin" d'une intervention à l'école de management "Lyon Business School", Laurent Wauquiez tacle plusieurs adversaires politiques, dont Gérald Darmanin et Emmanuel Macron. 

Du "bullshit" sur les "plateaux médiatiques". "Si j'ai la moindre interface qui sort par le moindre élève, là pour le coup ça se passera très mal", prévient d'abord Laurent Wauquiez face aux étudiants. "Pas de tweet, pas de post sur les réseaux sociaux, pas de transcription de ce que je dis, sinon ça ne peut pas être un espace de liberté et ce que je vais vous sortir sera le 'bullshit' que je peux sortir sur un plateau médiatique...", ajoute le président des Républicains.  

Darmanin, "il va tomber !" Laurent Wauquiez s'en prend ensuite au ministre de l'Action et des Comptes publics, citant son interview par Jean-Michel Apathie sur franceinfo, après qu'une plainte ait été déposée contre lui pour viol - plainte finalement classée sans suite vendredi. "C'est un monument à regarder, ce truc ! C'est du Cahuzac puissance 10 !", lâche Laurent Wauquiez. "Le type sait très bien ce qu'il a fait, il sait très bien ce qui va arriver (...) Je ne lui promets pas un grand destin. Parce que ça va faire très mal, ça va devenir l'incarnation de ce qu'a été Cahuzac (...) Ce n'est que le début. Et donc il va tomber !" 

Sur ce point, Laurent Wauquiez explique aux étudiants être "en minorité" au sein de son parti. "J'ai eu toute une série de voix dissonantes qui m'ont dit : 'Nan, mais nous, on trouve que c'est bien, il faut qu'il reste, présomption d'innocence' (...) En les regardant dans les yeux, je me demandais : 'il y en a combien qui se disent : pourvu que ça ne m'arrive pas ?'"

Une "cellule de démolition" contre Fillon. Outre Gérald Darmanin, le président des Républicains s'en prend à Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et même au président de la République Emmanuel Macron, qui l'imiterait en se mettant "en bras de chemise" pour "faire cool". Laurent Wauquiez estime enfin que le chef de l'Etat et ses proches ont "largement contribué à mettre en place la cellule de démolition" à l'origine de l'affaire Fillon, après la primaire de la droite. "Je n'ai aucun doute que le machin a été totalement téléguidé".