Stanislas Guerini est le délégué général de LREM. 5:50
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Antoine Terrel , modifié à
Invité dimanche du "Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews", le délégué général de LREM Stanislas Guerini est revenu sur la polémique causée par la proposition de Frédérique Vidal d'une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à l'université. S'il défend l'initiative de la ministre, il reconnaît que ce n'est pas la priorité du moment dans le monde universitaire. 
INTERVIEW

La polémique continue d'agiter la classe politique. Dimanche, dans les colonnes du JDD, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal réaffirme sa volonté d'une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à l'université, tout en récusant vouloir mettre en place une "police de la pensée", et en assurant que le gouvernement reste mobilisé sur la situation des étudiants en cette période de pandémie de coronavirus. Une position que partage le délégué général de LREM Stanislas Guerini, invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews. "Est-ce que c'est la priorité dans le monde universitaire ? Non", a-t-il assuré. 

Pour le patron des marcheurs, "il y a une confusion autour du terme enquête. Il faut le voir comme une étude". D'ailleurs, rappelle-t-il, "la ministre précise qu'il ne s'agit pas de mettre en place une police de la pensée". Selon Stanislas Guerini, "l'objet est justement de garantir la liberté de l'enseignement, de vérifier qu'il n'y a aucune entrave à l'université".

"La priorité est d'apporter des solutions aux jeunes"

"Vous savez, il y a quelques mois, des personnalités du monde intellectuel étaient empêchées de mener des conférences. Des pièces de théâtre étaient interrompues parce que leur mise en scène ne plaisait pas à certains. Ça, ce sont des sujets sur lesquels je crois qu'on aurait tort de fermer les yeux", ajoute le délégué général de LREM. "Maintenant, est-ce qu'aujourd'hui, dans le monde universitaire, c'est la priorité ? Non", assure-t-il. "La priorité, c'est d'apporter des solutions aux jeunes qui ont besoin de revenir à l'université. C'est ce que nous sommes en train de faire." "Est-ce que l'indépendance absolue des chercheurs doit être préservée ? La réponse est oui. Et là aussi, la ministre ne dit rien d'autre", dit encore Stanislas Guerini. 

"Soyons clairs, précisons les choses", martèle l'invité d'Europe 1. "La priorité aujourd'hui, c'est d'apporter des solutions aux jeunes universitaires, aux jeunes qui ont besoin de travailler. Mais en même temps, il faut faire attention. Il y a quelques mois, on a dit il y avait eu des décennies de 'pas de vagues', ce qui consistait à fermer les yeux sur ce qui se passait dans le monde de l'éducation quand il y avait des atteintes à la laïcité ou à la liberté d'enseigner (...) C'est la responsabilité de la ministre de garantir que la liberté d'enseignement soit pleine et entière dans l'enseignement supérieur."