Enquête Sarkozy : Le Roux dénonce "un système mafieux"

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
RÉACTIONS - Au PS, on juge les informations dévoilées par Le Monde "stupéfiantes".

L'affaire. Nicolas Sarkozy et deux de ses anciens ministres ont été placés sur écoutes téléphoniques, révèle vendredi Le Monde. En analysant les enregistrements, les enquêteurs auraient mis à jour un trafic d'influence. Ces écoutes ont conduit à la découverte de contacts entre Nicolas Sarkozy, son avocat Me Herzog et un haut magistrat du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, qui aurait pu être sollicité pour les renseigner sur une procédure liée à l'affaire Bettencourt. Un possible scandale d'Etat qui a fait réagir à gauche.

"Un système mafieux". Contacté par Europe 1, le chef de file des députés PS Bruno Le Roux dénonce "un système mafieux". "Si nous étions dans un film, on décrirait un système mafieux, un système où l'intérêt du clan est au cœur de tout, où les pressions s'organisent indépendamment de toute indépendance (…) C'est ça qui se passe, on voit un président de la République qui, quand il n'est plus en fonctions, fait pression sur la justice", fustige le député de Seine Saint-Denis.

"Scandale d'Etat". David Assouline, porte-parole du Parti socialiste, estime qu'il y aurait un "scandale d'Etat" s'il était avéré que Nicolas Sarkozy et son avocat sont au coeur d'une affaire de trafic d'influence."Les informations publiées ce jour par le quotidien Le Monde, et selon lesquelles un magistrat est notamment suspecté d'avoir informé secrètement Nicolas Sarkozy des développements judiciaires de l'affaire Bettencourt, sont graves et stupéfiantes", écrit David Assouline dans un communiqué. Pour l'instant, le parquet s'est refusé à confirmer le placement sur écoutes par les juges de Nicolas Sarkozy, ainsi que de Claude Guéant et Brice Hortefeux, deux hommes de son premier cercle.

"Spectacle affligeant de l'UMP". Selon le sénateur de Paris, "en une semaine, l'UMP aura tout de même infligé aux Français une série de blessures démocratiques, que ce soit avec l'affaire Copé ou l'affaire Buisson. Plongée depuis deux ans dans des règlements de comptes terribles, la droite nous offre un spectacle affligeant, qui ne servira que les adversaires de la République".