Ehpad : Anne Hidalgo "inquiète" de la réforme, écrit à la ministre de la Santé

"Cette réforme met à mal l'accueil social porté par le secteur public et privé associatif puisqu'elle se fait au détriment du financement des Ehpad", estime Anne Hidalgo.
"Cette réforme met à mal l'accueil social porté par le secteur public et privé associatif puisqu'elle se fait au détriment du financement des Ehpad", estime Anne Hidalgo. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
"Je m'inquiète de l'importante redistribution de moyens financiers des Ehpad publics vers les Ehpad privés lucratifs et du creusement des inégalités entre nos territoires", a écrit mardi la maire de Paris.

La maire PS de Paris Anne Hidalgo s'est dite mardi "inquiète" de la réforme des Ehpad, les établissements pour personnes âgées dont les personnels sont en grève, estimant dans une lettre à Agnès Buzyn qu'elle "met à mal l'accueil social" par le secteur public. "Cette réforme met à mal l'accueil social porté par le secteur public et privé associatif puisqu'elle se fait au détriment du financement des Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) publics", écrit la maire de la capitale dans une lettre ouverte à la ministre des Solidarités et de la Santé.

"Je m'inquiète de l'importante redistribution de moyens financiers des Ehpad publics vers les Ehpad privés lucratifs et du creusement des inégalités entre nos territoires" du fait de cette réforme, qui "questionne l'avenir sur le long terme" de ces établissements, selon Anne Hidalgo.

Une spécificité de la capitale. La maire de Paris pointe par ailleurs une spécificité de la capitale où "plus de 63% des résidents des Ehpad du centre d'action sociale de la ville de Paris (CASVP) sont pris en charge au titre de l'aide sociale légale", un pourcentage "bien supérieur à la moyenne nationale". La "péréquation forcée organisée par la réforme au profit du privé lucratif ne permettra plus de répondre à ces enjeux spécifiques", ajoute Anne Hidalgo.

Les personnels des établissements se sont mis en grève mardi, sur des questions d'emploi et pour demander l'abrogation d'une réforme contestée de la tarification qui prévoit de faire converger progressivement jusqu'en 2023 les dotations aux Ehpad publics et privés.

"On est mal. On pleure", témoigne Patricia, employée dans un Ephad :