Edouard Philippe : "je ne crois pas que la position de Bayrou soit fragilisée"

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Le Premier ministre a réaffirmé son soutien vendredi sur Europe 1 à son ministre de la Justice, après des accusations d’emplois fictifs d’assistants parlementaires du MoDem. 
INTERVIEW

François Bayrou est dans la tourmente depuis des accusations lancées par un ex-collaborateur de son parti, le MoDem, selon lesquelles la réalité de l’emploi des assistants parlementaires du mouvement est contestée. Selon Edouard Philippe, toutefois, pas de quoi menacer la position du ministre de la Justice. "Je ne crois pas que sa positon soit fragilisée", a jugé le Premier ministre vendredi matin sur Europe 1.

"Un texte extrêmement ambitieux". "Je ne vais pas commenter les lettres de dénonciation ici et là", a d'abord grincé Edouard Philippe. "J’ai fixé les règles s’agissant de la participation des ministres au gouvernement. Deuxio, nous nous sommes engagés sur un texte extrêmement ambitieux sur le rétablissement de la confiance dans l’action publique. Un texte qui va profondément changer la donne", a-t-il rappelé en référence au projet de loi sur la moralisation de la vie politique qui sera présentée le 14 juin en Conseil des ministres par... François Bayrou.

"Que toute une série de pratiques passées soient impossibles à l'avenir." "Nous serons d’autant plus fort collectivement que nous respecterons ce que nous avons dit, ce sur quoi nous nous sommes engagés : que nous réussirons à transformer le droit pour faire en sorte que toute une série de pratiques passées soient rendus impossibles dans l’avenir", a insisté le Premier ministre, avant de rappeler la règle concernant les ministres : "J’ai dit deux fois, trois fois, je pourrais le dire cinq fois, dix fois : un ministre qui serait mis en examen démissionne".