Dupont-Aignan : "Fillon n’a rien de souverainiste ou de gaulliste"

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Le candidat de Debout La France marque sa différence avec son adversaire de droite sur l’Union européenne, mardi dans Le Monde. 

Se démarquer de François Fillon pour tenter de lui grappiller des voix. Telle est la stratégie de Nicolas Dupont-Aignan depuis quelques semaines. Le candidat de Debout La France veut profiter à plein des déboires judiciaires de son adversaire de droite pour précipiter sa défaite au premier tour de la présidentielle et dépasser la barre des 5%. Mardi dans Le Monde, c’est au sujet de l’Union européenne que NDA marque sa différence.

"Le petit télégraphiste de Mme Merkel". "François Fillon n’a rien de souverainiste ou de gaulliste", attaque-t-il. "Comme Emmanuel Macron, et tous les gouvernements qui se sont succédé, il est le petit télégraphiste de madame Merkel pour appliquer la purge austéritaire qu’elle dicte à la France depuis vingt ans. C’est donc pour cela qu’il ne sera pas élu. Il dit vouloir une Europe des Etats, mais a toujours fait le contraire toute sa vie. Il a signé tous les traités qui ont soumis la France."

"Il a violé le peuple". Après avoir également marqué une différence, plus ténue, avec Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan en rajoute une couche sur François Fillon un peu plus loin dans l’interview. "Le gaullisme, c’est l’exemplarité, l’indépendance de la nation et le respect du peuple. M. Fillon n’est ni exemplaire ni pour l’indépendance nationale et ne respecte pas le peuple, qu’il a violé, avec les socialistes, en faisant ratifier le traité de Lisbonne après le référendum de 2005", tacle-t-il.

"Ce qui me choque, ce sont ses liens avec la finance". Puis sur les affaires : "S’il avait eu un peu d’honneur, il se serait retiré. Mais ce qui me choque, ce sont ses liens avec la finance. Un président de la République ne peut pas dépendre d’argent privé, il ne peut pas se faire offrir des cadeaux, ni se faire verser 200 000 euros par Axa par l’intermédiaire de sa société de conseils. Il y a une proximité d’intérêts qui est malsaine", conclut-il.