Droits des femmes : les élues qui ont accusé Baupin en appellent aux candidats à la présidentielle

Quatre élues écologistes veulent mettre le sujet des droits des femmes à l'agenda politique. THOMAS SAMSON / AFP
Quatre élues écologistes veulent mettre le sujet des droits des femmes à l'agenda politique. © THOMAS SAMSON / AFP
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Quatre responsables politiques écologistes, qui avaient accusé Denis Baupin d'agressions sexuelles, ont demandé aux candidats à la présidentielle de prendre en main le sujet du droit des femmes.

Pour elles, il y a "encore des combats à mener". Quatre élues écologistes, qui avaient accusé Denis Baupin d'agressions et harcèlement sexuels, ont tenu une conférence de presse, mardi, pour demander aux candidats à la présidentielle de s'emparer du sujet des droits des femmes. Lundi, elles avaient publié un communiqué pour dire qu'il y avait un "avant" et un "après" l'affaire Baupin.

Si l'enquête portant sur les agissements du député EELV a été classée sans suite pour prescription, "nous nous penchons sur l'après", ont annoncé Isabelle Attard, députée du Calvados, Annie Lahmer et Elen Debost et Sandrine Rousseau. Elles ont aussi demandé aux candidats à la présidentielle de faire figurer dans leurs programmes "l'objectif d'égalité entre les femmes et les hommes".

Un site internet pour interpeller les candidats. Pour appuyer cette cause, les quatre responsables politiques lancent le site internet vousaurezmonvotesi.org à partir du 22 mars, qui sera une plateforme de propositions visant à "interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur les inégalités et les violences faites aux femmes".

"Les élections sont un moyen pour faire avancer les causes, faisons en sorte que le vote des femmes pèse dans cette élection", a lancé Sandrine Rousseau, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. Assurant que "l'affaire Baupin est derrière nous", les quatre femmes "espèrent" toutefois que "d'autres femmes vont parler". "S'il y a des victimes dont les faits ne sont pas prescrits, qu'elles parlent", a appelé Sandrine Rousseau. "Nous sommes quatorze à avoir témoigné et cela ne représente probablement que 10% des victimes. Peut-être que la manière dont la justice a reconnu les faits encouragera d'autres femmes à parler", a renchéri Elen Debost.