Départ d'une députée LREM pour l'UDI : Frédérique Dumas a "rencontré un vrai problème avec Matignon"

Frédérique Dumas 1280
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Mathilde Belin
La députée Frédérique Dumas, qui quitte LREM pour l'UDI, accuse sur Europe 1 Edouard Philippe de faire couler le parti au pouvoir.
INTERVIEW

Elle avait participé à la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron et claque aujourd’hui la porte du parti au pouvoir. La députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas, élue sous les couleurs de La République en marche, rejoint désormais les rangs de l’UDI. Au micro de Sonia Mabrouk, elle évoque les raisons de son départ et pointe du doigt le "manque d’exemplarité" de l’exécutif, s'attaquant notamment au Premier ministre.

"Un coup de canif sur l'exemplarité". "J’ai un désaccord profond sur la méthode et ce désaccord amène à ce que l'on prenne des décisions pas pertinentes sur le fond. Le coup de canif sur l’exemplarité a été un facteur déclencheur" de son départ, explique Frédérique Dumas sur Europe 1 lundi. "Nous ne sommes pas exemplaires", martèle-t-elle, alors que Sonia Mabrouk énumérait l’élection de Richard Ferrand au Perchoir, ou encore l’affaire Benalla.

"Il y a un problème de méthode pour arriver à atteindre les objectifs, et si on n’est pas exemplaires, nous ne parviendrons pas à construire", affirme encore Frédérique Dumas. Elle évoque également des désaccords sur le fond, notamment sur le dossier de l’audiovisuel public sur lequel elle a travaillé, ainsi qu’un "deuxième engagement non tenu : le fait d’élargir à d’autres sensibilités politiques pour construire ensemble".

"Un vrai problème avec Matignon". Frédérique Dumas explique précisément avoir "rencontré un vrai problème avec Matignon" sur les dossiers qu’elle a traités, dans le domaine de la culture. Et filant la métaphore du Titanic pour parler de LREM, elle accuse nommément Edouard Philippe de faire couler le bateau en voulant aller trop vite. "On est sur un bateau, c’est le Titanic (…) et pour moi le capitaine, c’est le Premier ministre", et non Emmanuel Macron qui n’est que "le commanditaire du paquebot", compare la députée.