Europe 1 3:02
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Lors du débat sur les européennes diffusé sur Europe 1 et CNews, mercredi soir, le chef de file de La République en marche s'est retrouvé isolé face à ses adversaires politiques sur la question du maintien de l'ordre en France.

Tous désunis… contre Stanislas Guérini. Mercredi soir, lors du débat sur les européennes diffusé sur Europe 1 et CNews, le délégué général de La République en marche a été critiqué par plusieurs de ses adversaires politiques sur la questions du maintien de l'autorité et du rôle des forces de l'ordre, à qui le macroniste a voulu "rendre hommage".

Quatennens demande le départ de Castaner

Chacun a utilisé un angle différent pour attaquer la politique de l'exécutif. Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, a dénoncé l'attitude du gouvernement, notamment lors de la crise récente. "L'ordre républicain, ce n'est pas les tirs de lanceurs de balles de défense et les grenades de désencerclement pour réprimer un mouvement de contestation populaire. (…) Monsieur Castaner porte la responsabilité des milliers de blessés côté manifestants et côté policiers par ces pratiques. En homme d'État, il devrait partir, il devrait s'en aller. Vous portez la responsabilité du fait que des gens honnêtes qui venaient en famille dans ces manifestations (…) ont fini par croire que la violence était utile pour se faire comprendre."

Un argument repris par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste : "Ce gouvernement a cherché à organiser un face à face entre les casseurs et le gouvernement, et n'a jamais cherché à rétablir les conditions d’un dialogue." David Cormand a de son côté remis en cause la "doctrine du maintien de l'ordre" gouvernementale, notamment en manifestation.

Wauquiez veut "protéger" les forces de l'ordre

De son côté, Laurent Wauquiez a dit "regretter que Monsieur Guérini ne soit pas capable de dire qu'il y a eu des fautes commises dans le maintien de l'ordre, c'est une évidence. Vous venez ici en disant vouloir rendre hommage aux policiers et aux gendarmes. Très bien, mais commencez par les protéger. (…) Ce n'est pas la police qui est brutale, ce sont les casseurs. Ce dont ils ont besoin, c'est votre protection, et ça leur a manqué depuis de trop longues semaines."

Dupont-Aignan évoque les heures supplémentaires impayées

Enfin, sur cette question du maintien de l'ordre, Nicolas Dupont-Aignan a axé son argumentaire sur les heures supplémentaires impayées, principalement pour les policiers. "Si on respectait les forces de l'ordre, on paierait leurs heures supplémentaires", a affirmé le leader de Debout la France. Et d'enchaîner : "Est-ce que vous réalisez que dans notre pays, des policiers qui n'en peuvent plus, qui sont agressés au quotidien, ne sont toujours pas payés par l'État pour leurs heures supplémentaires ?"