Jérôme Fourquet 3:00
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Pauline Rouquette , modifié à
À deux jours du premier tour des élections départementales et régionales, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'IFOP, était l'invité d'Europe 1, vendredi. Il a notamment évoqué les régions où le Rassemblement national pourrait l'emporter, précisant toutefois que cela dépendra de la configuration du second tour.
INTERVIEW

"Il faut être prudent", affirme Jérome Fourquet, interrogé sur les probabilités de victoire pour le Rassemblement national (RN) lors des élections régionales. Invité d'Europe 1, vendredi, le directeur du département Opinion de l'IFOP précise que cela dépendra du taux de participation qui "va faire varier les rapports de force", mais aussi de la configuration du second tour : "Est-ce qu'on sera sur des dispositifs de fronts républicains avec des listes qui se retirent pour faire barrage au RN, ou non ?"

"D'autres régions seront à observer"

"Avec les éléments dont on dispose, les probabilités les plus fortes de victoire pour le RN sont en Paca autour de la candidature de Thierry Mariani", affirme Jérôme Fourquet, qui ajoute que "d’autres régions seront à observer". Parmi elles, le Grand Est, la Bourgogne Franche-Comté et les Hauts de France. Des régions où le FN avait obtenu de très bons scores aux dernières élections régionales en 2015, "mais qui ne s'étaient pas concrétisés", rappelle-t-il. "Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen avaient fait plus de 40% au premier tour sans pouvoir l’emporter au deuxième."

Des fronts républicains, pour "entretenir la digue"

La victoire du RN au second tour reposera donc sur d'éventuels dispositifs de fronts républicains. Des dispositifs à l'effet cependant limité, estime Jérôme Fourquet. "C'est une recette utilisée depuis près de 40 ans et elle montre ses limites, car ça n’a pas empêché la progression du RN", dit-il, reconnaissant tout de même à cette stratégie anti-RN la vertu "d'essayer d'entretenir cette digue".

"Historiquement, le front républicain se matérialisait par des retraits de liste, or là on parle éventuellement de fusions", précise le directeur Opinion de l'IFOP. Tout cela reste à voir, conclut-il. "On aura la confirmation de l'état de survie de ce front républicain mardi soir, quand le dépôt des listes sera officiel."