Chez les Républicains, le tract de la discorde

L'un des tracts qui sera distribué ce week-end lors du "le printemps des Républicains" ne fait pas l'unanimité dans le parti de Laurent Wauquiez.
L'un des tracts qui sera distribué ce week-end lors du "le printemps des Républicains" ne fait pas l'unanimité dans le parti de Laurent Wauquiez.
  • Copié
Aurélie Herbemont, édité par Clémence Olivier , modifié à
Les critiques fusent chez les anti-Wauquiez de LR contre un tract qui sera distribué ce week-end lors du "printemps des Républicains". Il est très centré sur les questions d'immigrations.

"Du gros rouge qui tache", "un coup de barre à l'extrême droite", "des décibels populistes"... Chez les anti-Wauquiez des Républicains, les critiques fusent contre un tract qui doit être distribué ce week-end lors du "printemps des Républicains", une opération porte ouverte dans les fédérations, accompagnée de meetings des membres de l'équipe dirigeante des Républicains. Sur ce prospectus, très centré sur les questions d'immigration, de terrorisme et de communautarisme, se trouve un slogan qui n'est pas du goût de tous les militants LR : "Pour que la France reste la France". 

"Il ne témoigne pas d'un travail de fond". Un élu a ainsi confié qu'il distribuera ce week-end les anciens tracts sur le pouvoir d'achat plutôt que celui-ci. Robin Reda, député de l'Essonne, proche de Valérie Pécresse ne jouera pas non plus le jeu : "Qu'on prenne les slogans du FN, je comprends la stratégie mais je ne distribuerai pas ce tract, il ne témoigne pas d'un travail de fond des Républicains pour essayer de reconquérir l'opinion", pointe-t-il au micro d'Europe 1.

"De fausses pudeurs de gazelle". Même au sein de la direction du parti tous ne sont pas emballés. Ce tract n'a pas été validé en réunion, déplore un élu. C'est un tract qui n'est "pas finaud", glisse encore un cadre. Mais le secrétaire général adjoint du parti, Julien Aubert, se moque pour sa part des critiques : "Ce sont des fausses pudeurs de gazelle. C'est pour entretenir la petite musique du 'oui mais quand même, on ne reconnaît pas nos Républicains à nous'. Je crois qu'il s'agit plus d'une tentative de déstabilisation qu'autre chose", estime-t-il. Les accusation de déstabilisation de Laurent Wauquiez répondent aux accusations de droitisation... La routine chez LR.

 

tract2