Sacha Houlie 1280 1:30
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da.
Les fondateurs des Jeunes avec Macron s'apprêtent samedi à passer la main à une nouvelle génération. Ils occupent désormais un rôle de poids à l'Assemblée nationale et dans l'entourage d'Emmanuel Macron.

Le Premier ministre chapeautera en personne samedi le Congrès des Jeunes avec Macron, à Nogent-sur-Marne. Edouard Philippe retrouvera, au pavillon Baltard, une dizaine de ses ministres pour la relance de ce mouvement né pendant le débat autour de la loi Macron, en 2015. Les fondateurs des "JAM" vont passer la main à une nouvelle équipe, puisqu’ils ont désormais pris les commandes de la Macronie.

Une bande d'amis. Ils sont devenus "les gardiens du Temple". À à peine 30 ans, les quatre fondateurs des "Jeunes avec Macron" sont déjà installés à l’Elysée ou à l’Assemblée nationale. Sacha Houlié, député de la Vienne, et Pierre Person, député de Paris, sont devenus des piliers de la majorité. Ils se sont connus sur les bancs de la fac de droit de Poitiers, et ont fait leurs armes à l’UNEF et au Mouvement des Jeunes socialistes, avec notamment Stéphane Séjourné, devenu depuis conseiller à l’Elysée, chargé de faire le lien entre les élus et le président.

Cette bande de Poitiers, Sacha Houlié, en parle comme d’un modèle. "C’est avant tout un groupe d’amis qui ont pris des risques, se sont fait plaisir et surtout croient dans ce qu’ils portent politiquement", raconte-t-il à Europe 1. "C’est le message que je voudrais donner aux Jeunes avec Macron : faites ce en quoi vous croyez et faites le avec des gens biens, parce que c’est la meilleure façon de remporter des victoires", lâche cet élu de 29 ans.

Garder le contrôle. "Des victoires politiques, ils en obtiennent presque chaque semaine", se lamente un député marcheur. En effet, leur influence fait grincer des dents car cette bande d’amis est très organisée, avec une réunion chaque mardi à 8h30 à l’Assemblée nationale, pour se coordonner, identifier les angles d’attaque et les bons amendements à faire passer. Aujourd’hui, il n’est pas question néanmoins de lâcher complètement leur bébé ; les fondateurs s’offrent un droit de veto sur toutes les futures décisions des Jeunes avec Macron. Une manière de garder le contrôle.