Bioraffinerie de La Mède : Édouard Philippe défend la décision "prise en 2015"

Édouard Philippe a défendu mardi la décision du gouvernement Valls, prise en 2015.
Édouard Philippe a défendu mardi la décision du gouvernement Valls, prise en 2015. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors des questions au gouvernement, Édouard Philippe a justifié la décision du gouvernement Valls d'autoriser en 2015 Total à importer de l'huile de palme en grande quantité.

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a défendu mardi l'autorisation donnée à Total d'importer 300.000 tonnes par an d'huile de palme pour son usine de La Mède, en rappelant que la décision avait été prise en 2015, sous le gouvernement Valls.

Jusqu'à 300.000 tonnes par an. "Cette décision a été prise en 2015. La conséquence logique - et tout le monde peut le comprendre - de cette décision prise en 2015, de cet engagement pris en 2015, c'était que, au moment où l'usine pouvait fonctionner, l'autorisation qui lui avait été promise lui soit bien donnée", a expliqué Édouard Philippe, lors des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, en réponse au président du groupe LR, Christian Jacob. Ce dernier reprochait au Premier ministre d'"handicaper gravement notre agriculture" et d'"imposer une concurrence totalement déloyale aux agriculteurs producteurs de colza".

Jusqu'à 300.000 tonnes par an d'huile de palme, produit hautement controversé car accusé de favoriser la déforestation en Asie du sud-est, doivent être importées pour alimenter la bioraffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône. L'agriculture française peut fournir davantage d'huile de tournesol ou de colza, mais plus chères.

La décision de 2015, prise pour "sauver des emplois". "La décision d'adapter l'outil industriel de La Mède a été prise en 2015 par un gouvernement précédent", a ajouté le chef du gouvernement. "Il s'agissait à l'époque de trouver une solution qui permettrait durablement de sauver des emplois, 450 à l'époque à La Mède, et de faire en sorte qu'un grand industriel français qui produit des carburants puisse accentuer sa production d'agrocarburants de façon, encore une fois, à garantir une production en France et à sauver des emplois", a ajouté le chef du gouvernement.