Bertrand : "Nous gagnerons des régions"

© Europe 1
  • Copié
, modifié à
Xavier Bertrand a justifié dimanche son optimisme par l’unité de l’UMP face à une gauche divisée.

"Le Grand Chelem de Madame Aubry n’aura pas lieu." C’est un Xavier Bertrand résolument optimiste qui s’est exprimé sur les élections régionales dimanche dans le cadre du Grand-Rendez-Vous Europe1-Le Parisien-Aujourd’hui en France. Alors que les difficultés, incarnées par des sondages défavorables et des difficultés pour monter les listes, s’amoncellent pour l’UMP, son secrétaire général veut encore croire à un résultat favorable. "Nous gagnerons des régions", a-t-il lancé, fustigeant au passage "la très grande arrogance de Martine Aubry sur ces élections". La première secrétaire du PS a répété à plusieurs reprises qu’elle pensait que la gauche pouvait emporter toutes les régions de France

Pour qu’il n’en soit pas ainsi, Xavier Bertrand a mis en avant l’unité de son mouvement. "Vous ne pouvez gagner que dans le rassemblement. Car si vous êtres unis dans la campagne, vous serez unis ensuite au conseil régional", a-t-il déclaré. Et pour mieux souligner l’unité de la majorité, Xavier Bertrand a pointé du doigt les décisions de la gauche, et particulièrement celle du PS et d’Europe Ecologie. "Je préfère notre façon de faire, transparente, plutôt que des tripatouillages, des décisions qui sont prises en cachette. Comment vous pouvez faire croire qu’ils pourraient être d’accord pour gérer une région alors qu’ils ne sont pas d’accord au premier tour. Ils ne s’entendent pas avant, ils ne peuvent pas s’entendre après", a martelé le député de l’Aisne.

Regardez cet extrait, dans lequel il tance "la très grande arrogance" de Martine Aubry :

A gauche de la gauche, c’est Olivier Besancenot qui a subi les foudres de Xavier Bertrand. Réagissant à la candidature d’une femme voilée aux régionales aux cœurs du Nouveau Parti Anticapitaliste, le secrétaire général de l’UMP a condamné un parti "provocateur", avec à sa tête un "manipulateur". "Ils se sont servis de cette candidature parce qu’ils ont besoin de faire parler d’eux", a estimé Xavier Bertrand. "Une élection, c’est un rendez-vous républicain, donc laïc. L’attitude de M. Besancenot est profondément répréhensible. Cela montre bien que le NPA et Olivier Besancenot sont aux abois".

Ecoutez Xavier Bertrand au sujet du parti d'extrême-gauche et de son leader :

Par ailleurs, Xavier Bertrand a proposé qu’à l’avenir soit fixé "un pourcentage maximum du PIB pour le déficit", soit dans le projet de loi de finances, soit dans la Constitution. "Je souhaite un débat là-dessus, à partir de quelle date, quel déficit". Le secrétaire général de l’UMP a appelé "l'ensemble des partis politiques fassent preuve de responsabilité" car "nous ne pourrons plus dépenser comme par le passé".

Xavier Bertrand est également revenu sur la polémique qui l’oppose au Courrier Picard. En janvier dernier, au cours d’une interview sur la chaîne Public Sénat, le député de l’Aisne avait malmené un journaliste du quotidien régional, qui lui avait d’abord demandé s’il était prêt à remplacer l’actuel maire de Saint-Quentin, atteint d’un cancer des cordes vocales. "Trois semaines après, je trouve encore cette question non seulement déplacée, mais aussi indigne", a-t-il maintenu. "Je n’aime pas l’hypocrisie. Je ne suis pas du genre à répondre poliment comme si de rien n’était. Je préfère dire les choses en face. Et si une question vous blesse ou vous émeut, on n’a pas à faire semblant. Les autres questions étaient également sur un registre surprenant, donc il ne faut pas être surpris par ma réaction."

Xavier Bertrand "assume" sa réaction face au journaliste du Courrier Picard :