Benoît Hamon était l'invité d'Europe 1, mercredi 1:59
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M.L. , modifié à
Le député PS des Yvelines, ancien ministre, a appelé mercredi sur Europe 1 le gouvernement à revenir à la table des négociations sur le texte de la loi El Khomri.

"Il faut que le gouvernement sorte de sa posture", a martelé Benoît Hamon, mercredi sur Europe 1, appelant à une reprise de la "discussion" autour du texte de la loi Travail. Pour le député PS des Yvelines, une révision de l'article 2, qui consacre la primauté de l'accord d'entreprise en matière d'aménagement du temps de travail (la fameuse inversion de la hiérarchie des normes) pourrait permettre "à beaucoup de ceux qui s'y opposent de voir cette loi autrement".

"Il n'y a plus de majorité syndicale". "Les choses ont changé", a estimé le député frondeur, ministre de l'Economie sociale et solidaire puis de l'Education entre 2012 et 2014. "La CGT a dit qu'elle était prête à revenir à la table des négociations, sans préalable. Et ce matin, le président de la CGC, jusque-là favorable au texte, vient de dire qu'il fallait renégocier la loi." Pour Benoît Hamon, cela prouve que le bloc des soutiens du texte "se fissure". "Il n'y a plus de majorité syndicale pour cette loi", a-t-il estimé.

Gattaz dans "un état de confusion intellectuelle". "Le Premier ministre veut passer pour passer", a dénoncé Benoît Hamon. "Il vivrait comme une offense personnelle de ne pas faire passer ce texte. Mais on ne doit pas gouverner la France en se laissant gouverner par son tempérament", a-t-il poursuivi. "Je crois aujourd'hui que l'intérêt général commande de revenir à la table des discussions, de cesser de stigmatiser deux syndicats (la CGT et FO, ndlr), et de ne travailler qu'avec d'autres." Le député des Yvelines a par ailleurs estimé que Pierre Gattaz, qui a "comparé la CGT à des terroristes, en plein état d'urgence" se trouvait "dans un état de confusion intellectuelle".