Attaque chimique présumée en Syrie : "Si la ligne rouge a été franchie, elle donnera lieu à une riposte"

1:33
  • Copié
A.H. , modifié à
Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a indiqué que les investigations françaises et américaines étaient en cours pour confirmer ou infirmer les soupçons d'attaque chimique en Syrie.
INTERVIEW

Il confirme l'éventualité d'une action militaire franco-américaine en Syrie. Invité de la Matinale de Patrick Cohen, mardi sur Europe 1, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a indiqué que si les soupçons d'attaque aux "gaz toxiques" contre Douma, samedi, étaient confirmés, la France interviendrait.

France et Etats-Unis "poursuivent les investigations". "Suite aux événements qui se sont produits il y a quelques jours, les images épouvantables qui ont été données à voir, le président français et le président des Etats-Unis ont échangé des informations qui confirment a priori l’utilisation d’armes chimiques. Ils ont donné instruction à leurs équipes de poursuivre les investigations. Si les responsabilités sont établies, si la ligne rouge a été franchie, elle donnera lieu à une riposte", a expliqué Benjamin Griveaux. De fait, le porte-parole du gouvernement estime ne pas être "en mesure" de dire "s’il s’agit d’une question d’heures ou de jours".

Pour la deuxième fois en deux jours, Donald Trump, qui laisse planer la menace militaire sur le régime de Bachar al-Assad, s'est entretenu au téléphone avec Emmanuel Macron. Les deux présidents souhaitent "une réaction ferme" de la communauté internationale et vont "rester étroitement en contact", a rapporté l'Elysée.

 

La visite de Macron en Russie maintenue. Lundi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la France et les Etats-Unis ont mis en cause la Russie dans les attaques chimiques présumées, jugeant que le pays n'avait pu ignorer les bombardements aériens du régime Assad. "L'appui militaire russe et iranien est présent sur le terrain et à tous les échelons de l'appareil de guerre syrien, et aucun avion syrien ne décolle sans que l'allié russe en soit informé", a relevé l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre. Cette accusation contre le Kremlin ne "remet pas en cause à ce stade" la visite officielle d'Emmanuel Macron en Russie, à la fin du mois de mai, a soutenu Benjamin Griveaux. "Il faut toujours discuter, même quand on a des désaccords. C’est le principe même du multilatéralisme", a-t-il défendu.