Stéphane Bern Emmanuel Macron à La Rotonde 1:01
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Théo Maneval avec , modifié à
Après son discours Porte de Versailles, Emmanuel Macron a célébré son résultat du premier tour dans une brasserie parisienne, en compagnie notamment de ses soutiens les plus éminents.
REPORTAGE

Autour d'Emmanuel Macron, le cortège ressemble à celui d'un vainqueur de second tour. Dimanche soir, les berlines aux vitres fumées sont prises en chasses par des caméras à moto dans Paris. Direction : le quartier Montparnasse, dans le 6ème arrondissement de la capitale. La brasserie La Rotonde y affiche "soirée privée". Derrière les baies vitrées, c'est sourires et champagne, pour le couple Macron et ses convives.

Entendu sur europe1 :
Vous n'avez rien compris à la vie.

Rien de luxueux à la carte, comme a tenu à le démontrer lundi matin le maire de Lyon Gérard Collomb, soutien de la première heure du candidat Macron et présent à la soirée Mis le parallèle avec la soirée de Nicolas Sarkozy au Fouquet's, après le second tour en 2007, est rapidement évoqué. En cause, des images de célébrations que certaines voix jugent trop ostentatoires ou trop précoces, au soir du premier tour de l'élection présidentielle.

"Secrétaires", "officiers de sécurité" et VIP. "Si vous n'avez pas compris que c'était mon plaisir ce soir, d'inviter mes secrétaires, mes officiers de sécurité, c'est que vous n'avez rien compris à la vie", a rétorqué Emmanuel Macron au micro d'Europe 1. "Je crois qu'au Fouquet's il n'y avait pas beaucoup de secrétaires, pas beaucoup d'officiers de sécurité. Moi je n'ai pas de leçons à recevoir du petit milieu parisien."

Au côté de ces "secrétaires" et "officiers de sécurité", on croise aussi nombre de célébrités : Line Renaud, Jacques Attali, Stéphane Bern… "On vit une période assez particulière", observe l'acteur François Berléand. "Je suis content de la vivre avec lui. Qui aurait pu dire il y a un an qu'il allait être au second tour, personne. Sauf qu'il y a Marine Le Pen…"

"Indigne". Cette perspective du second tour nourrit également les critiques contre Emmanuel Macron, accusé de célébrer trop vite, dans un contexte qui ne prête pas forcément à des réjouissances totales. "Cette fête à la rotonde est assez indigne dans une situation politique où l'extrême-droite est qualifiée pour le second tour", a attaqué le secrétaire national d'EELV David Cormand sur Twitter.

"On a l'air de faire comme si c'était joué, or ça n'est pas joué", a estimé la députée LR de l'Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet.

Loin de ces considérations, Emmanuel Macron a savouré un dernier bain de foule à la sortie de la brasserie, vers 2 heures du matin, avant de s'engouffrer dans sa voiture. "Moment du cœur", dit-il. Une courte parenthèse avant de relancer la campagne en vue du second tour de cette élection présidentielle.