Marine Le Pen 1:32
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Claudia Bertram avec AFP, édité par Laetitia Drevet
A l'occasion de sa rentrée politique à Fréjus, Marine Le Pen a prononcé dimanche un discours devant les élus du Rassemblement national. Elle a dénoncé la "barbarie" qui s'installe selon elle en France et étrillé le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qu'elle a qualifié de "Taubira en pire".
REPORTAGE

Marine Le Pen avait prévenu : sa rentrée serait axée sur le thème de l'insécurité. Promesse tenue dimanche à Fréjus, où elle a appelé, lors d'un discours devant un public restreint d'élus et militants du Rassemblement national, à combattre "la barbarie qui s'installe". "Avec la barbarie on ne négocie pas, on la combat", a tonné la cheffe du RN. 

"Dupond-Moretti, c’est Taubira en pire"

"Cet été fut un été meurtrier, (...) comme si l'intarissable promesse du vivre-ensemble se retournait contre ses promoteurs au pouvoir", a encore déclaré la dirigeante d'extrême droite, fustigeant un pouvoir "plus occupé à faire croire qu'à faire". Marine Le Pen faisait allusion à plusieurs faits divers violents cet été, vus par son parti comme un "ensauvagement" de la société, un terme repris par plusieurs ministres et leaders de la droite. Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait dénoncé à cet égard une "surenchère populiste", expliquant que la France n'était "pas un coupe-gorge".

Elle a d'ailleurs directement mis en cause le ministre de la Justice, qui selon elle ne "ne voit dans les inquiétudes des Français qu’une dérive populiste, un sentiment d’insécurité, un fantasme", ajoutant : "Dupond-Moretti, c’est Taubira en pire."

Candidate déjà déclarée à la présidentielle de 2022, Marine Le Pen a énoncé les grandes lignes de son programme en matière de sécurité, thématique chère à son parti. "La certitude des poursuites, la certitude des sanctions, la certitude de l’exécution de la peine et de la réparation due aux victimes. L’impunité c’est fini, les peines fictives c’est fini, la prison garderie c’est fini."