Tests ADN : François Goulard rappelé à l'ordre par François Fillon

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon plusieurs députés, le Premier ministre a critiqué vertement le "villepiniste" François Goulard lors d'une réunion. Ce dernier s'est notamment affiché aux côtés du PS et du MoDem dans un meeting contre l'amendement sur les tests ADN. Le député UMP du Morbihan estime lui avoir pratiqué à sa façon l'ouverture souhaitée par Nicolas Sarkozy et juge sa présence sur la scène du Zénith tout à fait légitime.

Le rappel à l'ordre de François Goulard a eu lieu lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP à l'Assemblée nationale. En présence de François Fillon, qui a eu les mots les plus durs, mais sans le député UMP. Le Premier ministre a notamment critiqué vertement la présence de François Goulard, un élu de tendance "villepiniste", à un meeting organisé dimanche dernier au Zénith de Paris. Un meeting rassemblant les ténors socialistes, François Bayrou, des acteurs, des chanteurs, tous unis contre l'amendement UMP sur les tests ADN dans le cadre du regroupement familial.

François Goulard a de nouveau critiqué les tests ADN mardi matin et déploré que le gouvernement en fasse un "élément de fermeté vis-à-vis de l'immigration". Au-delà des tests ADN, il a estimé que les quotas d'immigration par nationalité, évoqués par le président Nicolas Sarkozy, poseraient le cas échéant de "vrais problèmes juridiques" voire des "cas de conscience" y compris dans la majorité. Le député du Morbihan, qui avait soutenu François Bayrou lors de la dernière présidentielle, s'est également justifié en expliquant qu'il appliquait à sa façon la stratégie d'ouverture voulue par Nicolas Sarkozy.

Jean-François Copé a assuré pour sa part qu'il s'efforçait "de favoriser au maximum le débat à l'intérieur du groupe". "Mais ensuite, une fois que ce débat a eu lieu (...), à partir du moment où ce message a été entendu, on a été beaucoup à regretter que l'un des nôtres soit très virulent, notamment lors de cette manifestation au Zenith où par ailleurs beaucoup de mots qui ont été utilisés par certains orateurs nous ont beaucoup choqués", a expliqué le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.