Royal revient sur la scène nationale

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Forte de ses 38,98% en Poitou-Charentes, la socialiste a vanté dimanche sa stratégie d’alliance.

Pendant toute la campagne des élections régionales, Ségolène Royal s’était montrée discrète au niveau national. Concentrée sur son objectif, obtenir l’un des plus gros scores du parti socialiste dès le premier tour, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2007 a privilégié le terrain. Mais dimanche, dès la promulgation des résultats, très favorables pour elle, en Poitou-Charentes, elle a mis en avant sa stratégie d’union dès le premier tour, et s’est attachée à se (re)donner une dimension nationale.

Ainsi, c’est d’abord aux résultats nationaux que Ségolène Royal a consacré le début de son allocution, dimanche soir au théâtre Auditorium de Poitiers. "Le Parti socialiste arrive en tête. (…) J’y vois un double sens. D’abord, c’est un vote d’adhésion au bilan et au travail des présidents de région et des majorités qu’ils ont rassemblées autour d’eux. C’est aussi un vote de sanction sévère contre la politique de la droite, contre le système Sarkozy qui épuise la France et dont les Français ne veulent plus", a lâché la président sortante de Poitou-Charentes.

"Une autre façon de faire de la politique"

Ségolène Royal s’est ensuite attachée à mettre en valeur son score du premier tour, 38,98% contre 29,46% au ministre des Transports Dominique Bussereau. "J’y vois le signe de la reconnaissance d’une autre façon de faire de la politique. Car dès le premier tour, malgré l’hostilité des appareils politiques, j’ai rassemblé le plus largement possible". Elle avait en effet réuni sur sa liste des écologistes et des membres du MoDem, au grand dam des Verts et de François Bayrou, mais aussi du Parti socialiste.

Cette stratégie à contre-courant s’est donc avérée payante. Après le second tour, qu’elle devrait remporter sans problème, Ségolène Royal pourra à nouveau se tourner vers l’élection présidentielle de 2012, un objectif auquel elle n’a jamais renoncé. Comme à l’échelle régionale, elle devrait proposer une alliance avec le centre dès le premier tour. Sa première bataille sera de faire accepter cette idée aux militants socialistes, afin de remporter les primaires du PS, probablement courant 2011. Il ne restera alors qu’un marche à franchir.