REACTIONS - La loi "a accouché d’une souris"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Si certains saluent les avancées du Grenelle, d’autre restent sur un sentiment d'inachevé.

"N'en déplaise aux inquiets, aux tristes et aux grincheux, les 250 articles du projet seront les 250 fleurs du printemps de l'écologie", a lancé, lyrique, le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo à l'issue du vote de la loi Grenelle 2 mardi.

Visé, le Verts Yves Cochet n'y a pourtant pas reconnu son "enfant". "Le processus Grenelle nous avait intéressés, la loi Grenelle 1 contenait des promesses et des incertitudes mais la loi Grenelle 2 est décevante", a lancé l'élu de Paris en expliquant le vote négatif des Verts.

"Vous avez reculé sur la taxe carbone, la taxe poids-lourds, vous reculez maintenant sur le Grenelle 2 !", a lancé le socialiste Philippe Tourtelier à la majorité. Avant de s'inquiéter aussi du financement des dispositions votées. "Seront-elles flinguées lors des décrets d'application ?", s'est-il écrié.

Les écologistes divisés

"Novateur en matière de gouvernance, le processus du Grenelle a finalement accouché d'une souris", accuse Greenpeace. Pourtant, des ONG environnementales comme la Fondation Nicolas Hulot ou France Nature Environnement (FNE) ont appelé à voter en faveur du texte.

"Malgré des faiblesses incontestables, le texte comporte des avancées trop importantes pour être négligées", affirme FNE. Pour Arnaud Gossement, ancien porte-parole de FNE, les déçus d'aujourd'hui ont idéalisé les engagements d'hier. Selon cet avocat spécialisé dans l'environnement, impliqué depuis le début du processus, il n'y a jamais eu d'unanimisme autour du Grenelle, même à l'époque des engagements annoncés par Nicolas Sarkozy en octobre 2007.

Le Grenelle de l'environnement, malgré "l'importance des engagements pris et des chantiers engagés", a accouché d'une loi "en deçà des engagements", a déploré mardi le syndicat CFDT dans un communiqué.