Proglio doit "renoncer à Veolia"

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Marielle de Sarnez a déclaré jeudi qu’il ne devait pas se contenter de renoncer au salaire.

Henri Proglio doit aller "jusqu’au bout de ce qu’il est en train de faire et renoncer à Veolia", a réagi Marielle de Sarnez jeudi sur Europe 1, après avoir appris que le chef d’entreprise ne cumulerait pas les salaires d’EDF et de Veolia. La vice-présidente du MoDem a dénoncé "un mélange des genres insupportable", fustigeant la double casquette publique-privée, qui plus est pour deux entreprises qui travaillent dans le même domaine. "C’est un honneur de présider une entreprise publique en France", a-t-elle jugé.

Interrogée sur la stratégie politique de son parti, Marielle de Sarnez a estimé que l’ensemble des adhérents du MoDem défendait "une ligne d’autonomie" et démenti un "malaise" à l’approche des régionales. "Tout le combat de ma vie c’est de ne pas accepter la bipolarisation de la vie politique française", a-t-elle lancé. "Moi je suis pour l’ouverture, pour des rassemblements nouveaux mais sur des valeurs qui sont les nôtres", a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne la gestion européenne de la crise haïtienne, Marielle de Sarnez s’en est pris cette semaine à Catherine Ashton en plein hémicycle européen. "La politique, ce sont d'abord des symboles et c'est pourquoi je crois que vous ne devriez pas être ici, mais à Haïti", a lancé la députée européenne. "On avait pourtant nommé une haute représentante [de l’Union européenne ndlr] pour être la voix de l’Europe. [...] Je considère que c’est une faute", a-t-elle expliqué jeudi sur Europe 1. "J’ai le sentiment que plus on procède à des nominations, plus on créé des fonctions, moins l’Europe existe et pour moi c’est dramatique", a-t-elle exposé.