Maxime Gremetz a été relaxé

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avec AFP
Le député était accusé d’avoir jeté à terre un conseiller régional de Picardie en 2008.

Faute de preuves, Maxime Gremetz s’en sort indemne. Le député apparenté communiste a été relaxé au bénéfice du doute vendredi par le tribunal correctionnel de Paris. Il était accusé d’avoir "violemment jeté à terre", le 28 avril 2008, Gilles Seguin, alors conseiller régional de Picardie.

La vidéo ne suffit pas

 

Seule possibilité de preuve, une vidéo de l’altercation dans les couloirs de conseil régional. Elle montre Maxime Gremetz qui donne un coup de coude en direction de Gilles Seguin, mais il a été impossible pour le tribunal de dire si ce geste visait délibérément à faire chuter l'élu socialiste.

"Je n'ai pas vu partir le coup et je me suis retrouvé par terre", a déclaré lors de l'audience Gilles Seguin. Mais il n’a pas pu affirmer que Maxime Gremetz avait eu l’intention de le faire tomber, assurant néanmoins que sa chute était "absolument" due au coup qu’il a reçu. C’est d’ailleurs également ce qu’ont estimé plusieurs élus témoins de la scène.

"Je parle avec les mains"

De son côté, Maxime Gremetz a reconnu avoir eu un échange verbal assez agressif avec Gilles Seguin, mais s’est défendu d’avoir "exercé" une quelconque violence à l’encontre de son collègue. "Je parle avec les mains, sans doute l'ai-je touché avec les mains, mais un coup de coude, non c'est impossible, je ne l'ai pas volontairement agressé", a-t-il fait valoir.

 

Visiblement soulagé, Maxime Gremetz s'est dit "très satisfait" du jugement. Un à deux mois de prison avec sursis et une amende de principe avaient été requis par le parquet.

Coutumier des coups de sang, Maxime Gremetz a récemment été exclu du groupe communiste et exclu temporairement de l'Assemblée nationale après un esclandre dans l'enceinte du Palais-Bourbon. Le député a saisi la justice contre cette sanction exceptionnelle au Parlement. L'audience est prévue le 6 juillet.