Les chiraquiens sont de retour

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Hélène Favier , modifié à
Critiquant la gestion de l’UMP ou la politique sécuritaire, ils occupent le devant de la scène.

Après trois ans de vaches maigres, les chiraquiens refont parler d’eux, depuis quelques semaines. En exil pendant la première partie du mandat de Nicolas Sarkozy, ils se présentent en force pour le prochain remaniement.

La possible relaxe de Jacques Chirac, un symbole - Le retour des chiraquiens est avant tout marqué par un symbole : celui de l’arrangement entre l'UMP et l’ancien président. Le parti majoritaire vient, en effet, d’éviter un procès à Jaques Chirac, en acceptant mardi d'assumer financièrement l'indemnisation de la ville de Paris pour des emplois fictifs à l'époque où il était maire de la capitale. En échange, Paris va retirer sa constitution de partie civile dans le procès de Jacques Chirac pour "détournement de fonds publics" et "abus de confiance" prévu fin 2010 ou début 2011.

Jean-François Baroin "redynamise" - Le ministre du Budget a longtemps été le protégé de Jacques Chirac. Lui aussi, semble particulièrement en forme ces dernières semaines. Le week-end dernier, dans une tribune dans le Figaro, il a appelé avec son collègue de l'Agriculture Bruno Le Maire, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé et l'ancien ministre Christian Jacob à "un gouvernement resserré" et une UMP "redynamisée", "conditions de la victoire en 2012". Il s'agit d'une démarche inédite de ces chiraquiens, qui forment un quatuor très soudé. Pour la première fois, ils émettent dans ce texte des réserves sur la gestion de l’UMP

Alain Juppé, prêt à revenir - L’avis de ces "quatre mousquetaires" est largement partagé par Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a d’ailleurs fait savoir qu’il aurait pu signer leur tribune. L’ancien Premier ministre, considéré un temps comme l'héritier de Chirac, se dit également prêt à revenir au sein du gouvernement à l'occasion du remaniement annoncé pour fin octobre. "S'il y a une nouvelle feuille de route, une nouvelle équipe...pour gagner...ben oui pourquoi pas", a-t-il confié, ce week-end au "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro avant de préciser : "le président de la République ne m'a rien proposé, je ne lui ai rien demandé". Mais à bon entendeur…

Dominique de Villepin, l’opposant - L’ex Premier ministre de Jacques Chirac n'est jamais avare de critique quand il s'agit d'analyser la politique du gouvernement. Il est désormais considéré, selon de récents sondages, comme le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy, juste derrière Martine Aubry…