Le PRG reçu par Valls à Matignon

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avec Caroline Roux et AFP , modifié à
QUELLE ISSUE ? - Le Premier ministre Manuel Valls a rencontré lundi soir le PRG de Jean-Michel Baylet pour renégocier les termes de leur partenariat. 

Manuel Valls a reçu pendant près de deux heures lundi soir à Matignon, sans résultat tangible, le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet qui souhaite négocier les conditions du maintien des radicaux de gauche au sein du gouvernement et de la majorité.

Aucun accord annoncé. Le dîner, auquel a notamment participé le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, s'est achevé sans issue claire, Manuel Valls comme Jean-Michel Baylet se refusant à toute déclaration à la presse dans la cour de Matignon. "On continue à discuter", a laconiquement lâché Jean-Christophe Cambadélis en partant peu après 22 heures, glissant que la rencontre s'était "bien" et "amicalement" passée. 

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Quel futur pour le PRG ? Aucun d'entre eux n'a souhaité s'exprimer. "On n'a plus rien à faire avec eux", a toutefois lancé devant des journalistes, à l'issue de la rencontre, un membre de la délégation à un autre parlementaire radical. Les radicaux de gauche, derniers alliés du PS au sein de la majorité gouvernementale, sont montés d'un cran dans leurs menaces dimanche, en exigeant le retrait de nombreuses mesures, dont la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu proposée par Manuel Valls. Mécontent d'avoir perdu son siège de sénateur le 28 septembre, Jean-Michel Baylet avait annoncé son intention de soumettre un "pacte de gouvernement" à François Hollande et Manuel Valls. 

"Ils iraient où s'ils partaient ?" Selon les informations d'Europe 1, le PRG exigerait un peu de souplesse sur la liste des départements concernés par la réforme territoriale. "Il faudra être psychologue", explique-ton dans l'entourage de Manuel Valls. Pour essayer de calmer les tensions, le gouvernement serait prêt à confier aux radicaux la présidence d'un groupe de travail sur les institutions. Mais certains au PS ne sont pas prêts à tout céder non plus au PRG. Et un ténor du parti de lâcher : "s’ils partaient, ils iraient où ?".