La réforme de la médecine du travail adoptée

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avec AFP

L'Assemblée nationale a adopté à son tour mardi, en première lecture, la réforme de la médecine du travail, dont la nécessité fait consensus mais qui est vue par le PS comme une "régression", en particulier sur le choix retenu pour la gouvernance. La réforme prévoit la mise en place de services de santé pluridisciplinaires (dotés d'infirmiers, ergonomes, psychologues du travail, toxicologues, etc), pour les épauler. Elle a été votée mardi par 279 voix contre 177.

"Il faut être lucide (...) nous étions d'accord pour qu'il y ait une réforme", a expliqué Alain Vidalies (PS), alors que les effectifs s'effondrent et que le nombre de maladies professionnelles (les troubles musculo-squelettiques et risques psychosociaux) augmente. Mais le député socialiste estime que l'option retenue en terme de gouvernance est "une régression". "Le débat au Sénat avait permis une petite avancée, mais pour l'UMP de l'Assemblée, cette petite avancée, c'est encore trop", a-t-il lancé.

Qui pour diriger la médecine du travail ?

Les sénateurs avaient en effet modifié le texte, contre l'avis du gouvernement, en prévoyant une présidence alternée -employeurs, salariés- pour la présidence des conseils d'administration des services interentreprises. Las, les députés UMP, en commission puis en séance publique la semaine dernière, ont réservé la présidence aux représentants des employeurs et attribué aux représentants des salariés le poste de trésorier.