La campagne se poursuit sur la peur de l'abstention

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les conservateurs partent favoris pour les élections au Parlement européen qui se tiendront du 4 au 7 juin, avec pour grande incertitude l'abstention qui pourrait atteindre un niveau record, alimentée par la crise et l'euroscepticisme grandissant.

Les sondages réalisés jusqu'ici concordent : ce sont les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) qui devraient avoir le plus d'élus sur les 736 sièges à pourvoir au Parlement, seule institution européenne à être élue au suffrage universel. Le PPE resterait ainsi pour cinq ans supplémentaires la première force d'un hémicycle qui n'a cessé de gagner en puissance depuis 30 ans.

Reste une grande incertitude : l'abstention. Un sondage européen réalisé en début d'année laisse entrevoir la possibilité que seuls 34% des Européens aillent voter, ce qui constituerait un nouveau record d'abstention par rapport aux 45% de votants de 2004, marquant une érosion constante de la participation depuis 1979.

L'association Civisme et Démocratie, le Cidem, qui mène régulièrement des campagnes d'incitation au vote, tire la sonnette d'alarme. Près de deux tiers des électeurs pourraient bouder les urnes. En trente ans, les abstentionnistes sont devenus le premier parti de France lors des élections européennes.

Les partis ont donc choisi pour cette campagne un message simplifié à l'image du Parti socialiste qui en appelle au vote de sanction. L'objectif est clair : capter un maximum de votes contestataires.