Une "manipulation", une "volonté de se venger ou d'éliminer" sont évoquées par Julien Dray dans le Parisien dimanche pour expliquer les accusations dont il est la cible. Visé par une enquête préliminaire sur des mouvements de fonds suspects à partir de comptes des Parrains de SOS-Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl, il "n’accuse personne" mais évoque des "indices sérieux, des traces laissées ça et là" d'une manipulation.
"Qui peut sérieusement penser que ce qui se passe est le déroulé naturel d’une enquête ?" demande-t-il avant d’évoquer le harcèlement médiatique dont il est la cible et le fait qu’il n’ait jamais été entendu par la justice malgré ses nombreuses demandes. "Après cinq mois, je n'ai toujours pas été entendu et je ne sais pas quand je le serai. Comme nous sommes en enquête préliminaire, je ne dispose d'aucun accès au dossier (...). Indirectement, en prenant connaissance des confidences savamment distillées, des documents confidentiels jetés en pâture, je commence à reconstituer un puzzle",
"Personne n’a détourné l’argent d’entrepreneurs ou d’associations" clame-t-il avant de contester la légitimité du rapport de Tracfins. Pour lui, le but recherché dans toute cette affaire est de le discréditer. Les allégations concernant son train de vie faramineux et sa prétendue tendance aux "achats compulsifs" font partie du "lynchage" médiatique orchestré par ses ennemis.
Point positif, Julien Dray évoque son envie de se battre même si les soutiens sont rare : "Ceux qui ont fait ce mauvais coup doivent savoir que j'ai aujourd'hui retrouvé dans ma tête l'énergie et la radicalité de mes 20 ans. Donc je vais me battre", prévient-il.