François Hollande a plaidé, jeudi sur France 2, pour un vote utile en sa faveur dès le premier tour, relevant que le premier tour est "essentiel" pour l'emporter à la fin. Avec "cinq ou six candidats de gauche, il y a des pertes en ligne", a-t-il insisté. "Tout vote est utile, je ne veux pas mettre en cause tel ou tel choix de mes compatriotes, c'est à chacun de comprendre quel est l'enjeu", a-t-il enfin asséné.
Voici en détail, toutes ses déclarations lors de cette émission "Des paroles et des actes" :
23h08 : Le mot de la fin - "Je ne suis pas sûr d'être au premier tour. Je ne suis pas sûr de remporter l'élection présidentielle", explique enfin François Hollande. "Ce sont les Français qui décideront. Je veux leur dire que depuis 30 ans, jamais une élection n'a été aussi décisive", estime-t-il encore exhortant les Français à "sortir le candidat sortant".
22h56 : "Une campagne d'outrances" - "Cette campagne se résume à de la caricature, à de la mauvaise foi, et de l'outrance", assène François Hollande portant un regard dur sur la bataille pour l'Elysée. "La campagne sera encore dure et agressive", estime-t-il avant d'ajouter : "Mais, je suis celui qui peut permettre de rendre possible le changement". Comme on lui demandait ensuite si le risque d'un nouveau 21 avril était écarté, il a répondu: "nous n'en savons rien encore, on n'en sait rien!". "Quand il y 5 ou 6 candidats de gauche, il y a des pertes en ligne". "Que va dire Nicolas Sarkozy s'il est en tête au premier tour, et s'il l'est nettement ? Il dira :vous voyez, j'ai déjà remporté la première manche !", fait-il valoir.
22h48 : Alors ce débat ? - L'UMP Yannick Favennec pense que Jean-François Copé a été excellent. Evidemment, cet avis n'est pas partagé par le PS. Voici, les messages de Manuel Valls sur le site Twitter.
22h30 : Sur l'immigration - "Il n'y aura pas de régularisation massive, il y aura de la justice", assure François Hollande interrogé par le parton de l'UMP sur sa politique d'immigration. Juste avant, les deux hommes se sont écharpés. A Copé qui le qualifiait d'anguille, Hollande lui lançait : "comme vous.... euh, non pas comme vous. Vous, vous ne prenez pas de décisions".
22h20 : OTAN, nucléaire, sécurité - Copé et Hollande ferraillent sur le plateau de France 2. Qui a l'ascendant sur l'autre ? L'UMP, Eric Ciotti a un avis sur la réponse, non partagé par l'opposition. Voici ce qu'il écrit sur le site Twitter.
22h14 : Place au duel avec Jean-François Copé - Le patron de l'UMP engage le débat sur l'OTAN et la politique internationale. François Hollande esquive certaines questions. Peu importe pour son directeur de la communication, Manuel Valls : il est "fort et clair".
22h10 : Sur la fin de vie - François Hollande précise sa position sur la fin de vie et annonce qu'il faut "une procédure", avec l'accord du patient, de sa famille et l'avis de médecins, pour "encadrer" cette pratique. "Je ne prends pas le mot d'euthanasie, ça laisse penser qu'il serait accepté une forme de suicide mais c'est un sujet très important qui intéresse toutes les familles", explique-t-il avant d'ajouter : "Il y a une loi utile, qui est la loi Leonetti (sur les soins palliatifs) mais il y a un manque considérable, il y a très peu de demandes". "J'ai vécu cette situation, il faut davantage de soins palliatifs, aussi bien à l'hôpital qu'à domicile", poursuit le candidat socialiste. "Je veillerai à ce qu'il y ait beaucoup plus de places en soins palliatifs dans les établissements", annonce-t-il.
22h00 : Sur l'immigration - "Ce que je ne peux pas tolérer, c'est l'immigration irrégulière venant chaque année s'installer parce qu'il y a des filières de travail clandestin. Donc je fais une proposition là-dessus: il y aura une brigade spécialisée de lutte contre les filières clandestines, les passeurs parce que c'est là que nous devons agir", indique-t-il.
Sur le même sujet, le candidat PS annonce qu'il souhaite instaurer un débat au Parlement, chaque année, pour fixer le volume de l'immigration économique ."Il ne peut pas y avoir d'immigration économique s'il n'y a pas de demande", concède-t-il.
21h48 : Où est "le programme de Sarkozy" ? - "Moi, j'ai été le seul à me livrer à cet exercice de cohérence et de vérité. J'ai mis 60 propositions sur le table. Ce document est distribué partout, donc tous les instituts (d'évaluation) l'ont. Vous me dites qu'ils sont indépendants et je veux bien vous croire", s'agace François Hollande, interrogé sur le coût de son programme. "On peut être en discordance, on peut contester certains chiffres mais chacun peut le faire. Est-ce que le candidat sortant a présenté le même document ? Non ! Donc je me livre parfaitement, avec bonne humeur et sympathie, dans la franchise, à tout cet exercice de chiffrage mais je suis le seul à avoir fait ce travail et à avoir accepté l'évaluation", insiste François Hollande qui assène : "Vous connaissez le programme de Nicolas Sarkozy ?"
Toujours sur Twitter, plusieurs élus UMP soulignent que François Hollande est flou dans ses réponses :
21h45 : Le candidat UMP aux législatives de Paris, Charles Beigbeder, fait mine de s'ennuyer sur le site Twitter et attend le duel avec le patron de son parti, Jean-François Copé.
21h42 : Plus d'enfants de 3 ans en maternelle - François Hollande s'engage à tripler le nombre d'enfants de moins de trois ans en maternelle. "Il n'y a que 10% des enfants de moins de trois ans qui sont accueillis en maternelle. Si je suis choisi par les Français, nous triplerons les enfants accueillis dans les écoles maternelles", promet-il ?
21h40 : Réduire les prix des médicaments. Le candidat PS à l'Elysée François Hollande assure qu'il réduira les prix des médicaments et les dépenses de médicaments dans les dépenses de la Sécurité sociale. Au détour, il précise qu'il ne reviendra pas sur "le mécanisme de remboursement" des médicaments.
21h35 : Sur Mélenchon - "Je le connais bien, Jean-Luc Mélenchon, je l'ai pratiqué pendant des années, ou il m'a pratiqué, je ne sais pas. Chacun a son tempérament et son style. Il a une fonction tribunicienne, au meilleur sens du terme", indique François Hollande. Ne devrait-il pas adopter le discours "enflammé" de l'ex-socialiste ? "Compte tenu de ma position, j'ai le devoir de ne rien faire qui puisse brutaliser le pays. Il en a déjà assez subi, assez supporté de ces outrances, de ces duretés, de ces façons comme ça de stigmatiser l'un, l'autre. Moi j'aurai comme devoir de réunir et je le ferai", souligne-t-il.
21h30 : La vulgarité de Sarkozy - "Etre dans l'excès, comme nous l'avons vécu depuis cinq ans, avec ses phrases, avec parfois ses vulgarités - j'ai l'impression même que cela le reprend - vous pensez que c'est la meilleure manière de donner une dignité au débat public?", assène François Hollande évoquant, encore une fois, le "candidat sortant".
21h28 : Candidat sortant, candidat sorti ? - Au long de cette émission, François Hollande ne parle pas de "Nicolas Sarkozy" mais du "candidat sortant".... Faut-il entendre : "candidat sorti" ?
21h20 : Les conservateurs" étrangers "ne m'aiment pas beaucoup" - Dans une boutade, François Hollande admet que les dirigeants "conservateurs européens ne l'aiment pas beaucoup" mais souligne qu'il devrait "travailler avec eux" s'il était élu en mai. "Je ne suis pas là pour les effrayer", lance-t-il.
21h15 : Sur François Bayrou - Sur "Il faut être clair dans une campagne électorale. François Bayrou aura à faire un choix. Il a dit qu'il le ferait. Alors, j'attends", lance François Hollande.
21h00 : François Hollande souhaite "rétablir", s'il est élu à l'Elysée, le "plafonnement" des impôts directs nationaux à 85% des revenus d'un contribuable. "Je le rétablirai", a affirmé le candidat socialiste à la présidentielle, expliquant cette mesure par l'augmentation de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), fortement allégé l'an dernier par Nicolas Sarkozy. >> Comparez ici les programmes des candidats sur la fiscalité
Dans son équipe de campagne, Delphine Batho approuve, voici ce qu'elle écrit :
20h57 : "Je suis candidat depuis déjà de longs mois, je me prépare à ce rendez-vous et je n'ai jamais pensé qu'il serait facile", ajoute encore le député de Corrèze toujours questionné sur les sondages un peu moins bons. "Je travaille et ne sors pas de la ligne que je me suis fixée dès le départ (...). Il y aura forcément jusqu'au 22 avril, date du premier tour, essentiel, des sondages, des enquêtes d'opinion, beaucoup de faits... Ca ne change pas mon humeur, ma détermination, ma volonté", ajoute-t-il. "Je ne me suis jamais illusionné, je n'ai jamais pensé que ces chiffres seraient ceux du grand rendez-vous" avec les Français.
20h47 : Et les sondages ? - "Jusqu'au premier tour, je dois faire comprendre aux Français qu'ils vont faire le choix de leur destin". Interrogé sur la poussée de son adversaire dans les sondages, François Hollande se dit confiant. "On me dit 'tenez bon' et je tiendrai bon, j'irai jusqu'au bout".
A droite, Yves Jégo raille le socialiste sur Twitter :
>> Préambule : Cette émission au long format, à une heure de grande écoute, est le dernier grand rendez-vous médiatique du responsable socialiste avant l'entrée en vigueur de l'égalité de temps de parole entre les candidats le 20 mars. François Hollande en avait déjà été l'invité le 26 janvier, où il avait débattu avec le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. Cette fois, c'est le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé qui viendra l'affronter. "François Hollande n'a qu'à bien se tenir car Jean-François veut montrer à Sarkozy et à tous les ambitieux de l'UMP que le meilleur à droite, c'est lui !", a confié un proche du numéro un du parti majoritaire."Attendez que je m'en sorte, on verra après...", a glissé mardi à des militants UMP, Jean-François Copé, les yeux déjà tournés vers 2017.