Greenpeace bloque le site de l'EPR à Flamanville

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Administrator User , modifié à
Une vingtaine de militants de Greenpeace bloquent depuis ce matin l'accès au chantier de la construction du réacteur nucléaire de troisième génération EPR, à Flamanville, dans le département de la Manche. A la mi-journée, les gendarmes tentaient des les évacuer.

Les militants, au nombre d'une vingtaine, ont pénétré à 06h00 sur le chantier de l'EPR (European Pressurized Water Reactor), situé à proximité de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche). Une dizaine d'entre eux, originaires de plusieurs pays européens, se sont hissés sur deux grues et ont déployé une banderole "Stop EPR". L'EPR, réacteur à eau pressurisée, a été conçu par Areva NP, société commune entre Areva et Siemens. Sa mise en service par EDF est prévue en 2012. L'investissement est évalué à 3,3 milliards d'euros. Une dizaine de militants se sont enchaînés sur deux camions fixés au sol par des systèmes d'ancrage. Ce midi, deux militants ont été évacués sur la dizaine de ceux qui se sont enchaînés. Selon Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace, "le but de l'opération est d'interpeller les candidats à l'élection présidentielle pour qu'ils s'engagent à abroger le décret de création de l'EPR". Douze militants de Greenpeace avaient occupé fin mars la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) pour protester contre la construction du réacteur EPR de Flamanville. Greenpeace rappelle que jeudi est le 21e anniversaire de l'accident nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. Le nombre de morts dus à l'explosion d'un des réacteurs de la centrale Lénine, le 26 avril 1986, reste sujet à polémique. Les militants de Greenpeace ont reçu le soutien de Dominique Voynet, candidate des Verts au premier tour de l'élection présidentielle. Elle a demandé une nouvelle fois à Ségolène Royal, en cas de victoire au second tour, de s'engager à renoncer à la construction du réacteur de troisième génération. "Le retrait du décret autorisant cette construction est un des enjeux du second tour. Je demande à Ségolène Royal de confirmer qu'élue le 6 mai elle n'autorisera pas la poursuite des travaux de ce réacteur ruineux, inutile et obsolète", dit-elle dans un communiqué. "La victoire de la gauche et des écologistes aux élections législatives qui suivront devront permettre d'en finir enfin avec cette logique du secret et de la fuite en avant", ajoute Dominique Voynet.