Diana : une nouvelle enquête populaire débute en Grande-Bretagne

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
C'est une énième étape de la procédure judicaire après la mort de Diana et Dodi Al-Fayed il y a dix ans à Paris dans le tunnel du pont de l'Alma : une enquête menée par un jury populaire débutait ce mardi en Grande-Bretagne, un pays où la théorie du complot est toujours vivace. Une reconstitution est notamment prévue la semaine prochaine mais la Reine ne viendra pas témoigner. D'autres parts, le père de Dodi Al-Fayed a été débouté ce mardi par la Cour Européenne des droits de l'Homme, alors qu'il avait porté plainte contre la France.

Il y a dix ans la princesse Diana et son ami Dodi Al-Fayed se tuaient dans un accident de voiture sous le tunnel du pont de l'Alma à Paris. Un drame médiatique qui a fait l'objet de très nombreuses procédures judicaires. Nouvelle étape : des audiences publiques dans le cadre d'une enquête populaire débutait ce mardi pour quatre ou six mois devant la Haute cour de Londres.

Cette enquête qui suit une procédure britannique spécifique vise à déterminer les causes d'un décès en cas de circonstances violentes ou inexpliquées. Mais il ne s'agit pas d'un procès puisqu'il n'y a ni accusé ni condamnation en vue. Mohamed Al-Fayed, le père de Dodi, très actif dans ce dossier, a obtenu que cette enquête soit publique. La plus haute instance du Royaume-Uni a décidé de son côté que l'enquête judiciaire se ferait avec un jury populaire. Les compte-rendus seront donc disponibles librement sur internet. Une manière peut-être de faire taire enfin la théorie du complot, qui est toujours vivace en Grande-Bretagne.

Car sur le fond de l'affaire, la police britannique a publié fin 2006 les résultats de son enquête qui sont conformes à ceux de la police française : Diana et Dodi ont été victimes d'un "tragique accident" dû à une vitesse excessive et à un chauffeur, Henri Paul qui avait trop bu et cherchait à fuir les paparazzis. Scotland Yard a aussi précisé que la princesse de Galles n'était pas enceinte, ni fiancée à Dodi avec lequel elle entretenait une relation amoureuse depuis seulement un mois.

Le juge et les onze jurés se rendront à Paris les 8 et 9 octobre pour visiter les lieux du drame. Les témoins, notamment des paparazzis et le garde du corps Trevor Rees-Jones qui a survécu, pourraient déposer à partir du 10 octobre, dont une vingtaine par visio-conférence depuis la France. Les avocats de Mohamed Al-Fayed ont convoqué 68 témoins mais leur venue n'est pas obligatoire. Ils n'ont pas obtenu par exemple que la Reine témoigne dans cette nouvelle procédure.

La Cour européenne des droits de l'homme a, d'autres parts, déclaré ce mardi irrecevable la requête formulée contre la France par Mohamed Al Fayed. La plainte de l'homme d'affaire portait sur les investigations des autorités françaises à la suite du décès de son fils ainsi que sur l'équité des procédures correspondantes.