François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, s'est félicité jeudi d'avoir eu avec François Hollande une rencontre "normale et républicaine", où il a été notamment été question du contrat-génération, mesure-phare du candidat. "Une rencontre --j'avais envie de dire-- normale entre une centrale syndicale et un candidat aux élections présidentielles", a-t-il commenté à la presse, après avoir été reçu par François Hollande à son QG de campagne, avenue de Ségur à Paris.
Ce dialogue avec François Hollande est "tout à fait normal et républicain comme il sera normal et républicain avec les autres candidats à la présidentielle", a souligné le dirigeant syndical. "Il n'était pas question de faire un contre-sommet social". François Chérèque a insisté sur l'emploi, la nécessité d'une "économie plus compétitive", avec "plus d'investissements" notamment dans la recherche et l'innovation, et "la réduction des inégalités". Il a souhaité "se projeter dans l'avenir", plaidant pour "des systèmes de retraites plus stables" et pour que la France devienne "un pays civilisé en termes de dialogue social".
Interrogé sur le contrat de génération, François Chérèque a déclaré: "la préoccupation de l'emploi des jeunes, c'est la nôtre".
"Nous réfléchissons, y compris dans le cadre de l'assurance-chômage aujourd'hui, pour faire évoluer les cotisations sociales en fonction de l'ancienneté des salariés, ce qui peut-être pourrait donner des marges pour accueillir des jeunes dans l'entreprise", a-t-il ajouté. "Qu'il y ait des liens entre l'accueil de ces jeunes dans l'entreprise et le maintien de seniors, oui, c'est un bon débat. Le débat, c'est comment on finance tout cela. Pour le moment, on n'a pas de réponse", a-t-il dit.