Candidature FN 2012 : les réactions politiques

  • Copié
, modifié à

Les politiques de droite comme de gauche ont accueilli fraîchement l'élection de Marine Le Pen à la présidence du Front national dimanche. Créditée de 16,5% à 18% dans les sondages, la fille de Jean-Marie Le Pen veut "assécher" l'UMP et constitue une menace pour les prétendants à l'Elysée, en particulier Nicolas Sarkozy.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a rejeté l'idée d'une alliance entre l'UMP et le FN dans le futur et jugé qu'"il n'y a pas de changement entre Jean-Marie Le Pen et sa fille". "C'est toujours la même extrême droite, c'est toujours le même Front national", un parti marqué par "l'incapacité à proposer la moindre solution face aux problèmes que rencontrent les Français", a-t-il dit sur Europe 1.

"Attention danger !", a dit l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius, la jugeant "probablement" plus dangereuse que son père "parce que l'emballage est plus avenant". "Les thèses principales sont extrêmement violentes. Elle voudrait que l'Etat face la guerre aux musulmans", a-t-il dit, avant d'ajouter : "La réalité c'est un anti-musulmanisme virulent" doublé du voeu d'"une France-bunker contre l'Europe, ce qui aboutirait à des catastrophes économiques totales".

Ségolène Royal, candidate du PS à la présidentielle de 2007, a souligné qu'avec Marine Le Pen, "on a là maintenant un parti en ordre de marche, avec une candidate, avec un projet". "Le Front national va prospérer sur trois idées simples: la trahison de toutes les promesses politiques de Nicolas Sarkozy (...), la paupérisation des Français qui souffrent de précarité dans tous les domaines - donc le thème de la sécurité est essentiel pour les catégories populaires - et la crise de l'Europe" avec la promesse du retour au franc", a-t-elle ajouté sur Canal Plus.