Campagne Balladur : "une belle entourloupe"

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avec AFP

La validation des comptes de campagne d'Edouard Balladur par le Conseil constitutionnel en octobre 1995 aurait été "une belle entourloupe" explique Jacques Robert, ancien membre du Conseil, dans un entretien jeudi au Parisien/Aujourd'hui en France. "Mon impression, c'est Roland Dumas (président du Conseil à l'époque), Jacques Chirac et Edouard Balladur se tenaient à l'époque par la barbichette. Et que nous avons servi de caution à une belle entourloupe.", avoue cet ancien professeur de droit, président honoraire de l'université Panthéon-Assas, aujourd'hui âgé de 83 ans.

"Les comptes du candidat Balladur accusaient 10 millions de francs de recettes d'origine inconnue. Ils étaient donc irréguliers.", se souvient Jacques Robert qui précise que l'ancien Premier ministre n'a jamais répondu aux demandes d'explications des trois conseillers rapporteurs. Selon lui, Roland Dumas aurait estimé que "les Français ne comprendraient pas qu'on annule l'élection (présidentielle de 1995, ndlr) pour une histoire de dépassements de crédits".