Ayrault/Morin : "un coup de canif dans le contrat"

  • Copié
avec AFP

Le président du Nouveau Centre Hervé Morin a jugé mardi que la nomination à Matignon de Jean-Marc Ayrault, condamné en 1997 pour favoritisme, représentait "un premier gros coup de canif dans le contrat" du nouveau président, qui s'était posé "en garant d'une République exemplaire". "La toute première décision de François Hollande, à peine installé dans son fauteuil de président de la République, sera donc un premier renoncement", constate Hervé Morin dans un communiqué.

"La promesse de moralisation de la vie politique du candidat Hollande, qui s'était érigé en grand commandeur, n'aura servi qu'à donner du corps à quelques attaques bien-pensantes contre le président sortant. Elle a fait long feu", estime l'ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy."Aujourd'hui au pouvoir, les socialistes manient la perfidie comme hier : les leçons de morale sont toujours valables pour les autres, jamais pour eux-mêmes", a-t-il conclu.

Jean-Marc Ayrault avait été condamné en décembre 1997 à six mois de prison avec sursis et 30.000 francs (4.600 euros) d'amende pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public à la Société nouvelle d'édition et de publication (SNEP) qui réalisait "Nantes Passion", le journal municipal de la ville. Interrogé sur cette affaire durant la campagne présidentielle, M. Ayrault a expliqué que sa "probité personnelle (n'avait) jamais été mise en cause et qu'il (n'avait) jamais été question d'enrichissement personnel ou de financement politique". "Honnête homme je suis, honnête homme je resterai", avait-il ajouté, soulignant que c'était "une affaire qui ne (le) concernait pas intuitu personae mais qu('il) avait assumée en tant que maire".