Attentats de 95 : Ramda provoque l'indignation des parties civiles

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au deuxième jour de son procès, Rachid Ramda a provoqué l'indignation parmi les parties civiles en déclarant que si son père avait subi le même sort qu'une des victimes des attentats, il demanderait "la peine de mort". Ramda est jugé devant une cour d'assises spéciale à Paris pour sa complicité présumée dans trois des attentats de 1995 à Paris.

Rachid Ramda, jugé pour sa complicité présumée dans trois des attentats de 1995 à Paris, s'est décidé à parler aujourd'hui, provoquant l'indignation des parties civiles. C'est le président du tribunal qui lui a donné la parole. Rachid Ramda a affirmé qu'il s'estimait "diabolisé" dans ce procès.

C'est aux victimesque l'accusé s'est adressé. Il s'est lancé dans une comparaison entre la situation de son père et celle d'un sexagénaire mort dans l'attentat de la station Saint-Michel "au corps entièrement brûlé", projeté "comme une boule de feu" dans le wagon. Si on infligeait un tel sort à mon père, a-t-il ajouté, "je pense que ma réaction serait un peu extrême je demanderais la peine de mort pour les gens qui ont fait ça".

Alors que le président tentait de lui couper la parole, l'accusé a poursuivi sur sa lancée en affirmant : "Je soutiens moralement et spirituellement les familles des victimes comme je l'ai toujours fait". Une réplique a fusé depuis les rangs des victimes : "On n'en veut pas de ton soutien !".