35h : la CGT refuse de parler avec l'UMP

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La CGT a refusé une invitation à parler des 35 heures avec le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, lui reprochant une "attitude profondément antisyndicale". Dans une lettre diffusée mardi par le syndicat, son secrétaire général Bernard Thibault écrit que les "conditions ne sont pas réunies" pour "un dialogue loyal et sincère". Il relève que cette invitation de Jean-François Copé, qui lui proposait de "procéder à un large tour d'horizon des sujets sociaux", intervient après ses récentes "déclarations fracassantes" sur la remise en cause des 35 heures.

Il reproche aussi au député-maire de Meaux d'avoir, alors qu'il était encore président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, voté contre l'application de la loi sur la représentativité syndicale de 2008 dans les très petites entreprises (TPE). "Cette soudaine envie de dialogue exprimée par votre parti avec les organisations syndicales, dont la CGT, peut apparaître surprenante", indique Bernard Thibault. Il dénonce encore l'argument, selon lui "particulièrement hyprocrite" de Jean-François Copé, sur l'intensification du travail et du stress justifiant un débat sur le temps de travail.

La CGT avait déjà boycotté jeudi, et ce pour la première fois, les voeux de Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux pour protester contre l'"intransigeance" et le "dédain" du chef de l'Etat lors du débat sur la réforme des retraites.