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Le patron de NRJ est remonté. Avec d’autres grandes radios, dont Europe 1, il accuse Fun Radio de trucage.
INTERVIEW

Les plus grosses radios françaises, dont Europe  1 - et à l'exception des stations de service public - accusent Fun Radio et l'animateur Bruno Guillon de manipuler et de fausser les audiences radio. Concrètement, il est reproché à la station de demander, souvent, à ses auditeurs de truquer l’enquête réalisée par Médiamétrie. Fun Radio a été mis en demeure et les autres radios, en colère, demandent à Médiamétrie de stopper immédiatement la vague de mesure en cours qui serait, selon elles, totalement faussée.

"C’est gravissime". Jean-Paul Baudecroux, patron de NRJ, invité d’Europe 1 jeudi matin, est, comme son homologue de RMC Alain Weill, interrogé un peu plus tôt, remonté : "c’est gravissime. C’est le plus grand scandale de l’histoire de la radio. C’est le CSP, qui est l’organe de contrôle de Médiamétrie, qui a détecté les agissements inacceptables de Fun Radio, et qui en a tiré les conclusions. C’est une campagne massive et organisée qui dure depuis septembre 2015. Il y a déjà près d’une centaine de messages, constatés par huissier, qui incitent les auditeurs de Fun Radio à mentir délibérément aux enquêteurs de Médiamétrie, en leur demandant de répondre qu’il n’écoutent que Fun Radio, tous les jours et toute la journée".

"Nous avons fait constater par huissier 100 messages frauduleux". De son côté, Fun Radio tente de dédramatiser et assure qu’il n’y a eu que huit ou neuf messages et qu’il ne s’agit qu’une "blague potache" de son animateur phare Bruno Guillon. "C’est totalement faux", s’insurge Jean-Paul Baudecroux. "C’est une campagne organisée, écrite, comme une vraie campagne publicitaire. Nous avons fait constater par huissier cent messages frauduleux. Mais on n’a pas fini !"

Et le patron de NRJ de conclure : "Les résultats d’audience de Fun sont donc faux depuis quelques mois. On demande que leur audience ne soit pas publiée, car elle est fausse."