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Plusieurs groupes de radios se sont unies pour mettre en demeure Fun Radio de cesser immédiatement des pratiques qu'ils jugent déloyales.
INTERVIEW

Les plus grosses radios françaises, dont Europe 1 - et à l'exception des stations du service public - accusent Fun Radio et l'animateur Bruno Guillon de manipuler et de fausser les audiences radio. Concrètement, il est reproché à la station de demander, souvent, à ses auditeurs de truquer l’enquête réalisée par Médiamétrie. Fun Radio a été mis en demeure et les autres radios, en colère, demandent à Médiamétrie de stopper immédiatement la vague de mesure en cours qui serait, selon elles, totalement faussée.

"On n’a jamais connu un scandale de la sorte". Alain Weill, le patron de RMC, invité d’Europe 1 jeudi matin, estime qu’il s’agit d’une "affaire très grave. On n’a jamais connu un scandale de la sorte. Nous, on le vit comme une trahison car Médiamétrie est un outil commun à l’ensemble des acteurs de la radio. On siège tous au comité radio de Médiamétrie et l’un d’entre nous triche pour transformer les chiffres à son avantage. C’est inacceptable car on trompe les auditeurs, mais aussi les annonceurs", a-t-il dénoncé. "Pour le secteur, c’est très grave. C’est une fraude organisée, c’est pour cela qu’on a réagi très sévèrement."

"Cela a des conséquences sur l’activité commerciale". Interrogé sur les conséquences de cette fraude, Alain Weill explique que, dans la mesure où Fun Radio demande à ses auditeurs de dire qu’ils n’écoutent pas d’autres radios, "cela augmente énormément leur durée d’écoute, au détriment des autres, et cela a des conséquences sur l’activité commerciale. Les preuves, on les a : il s’agit des courbes d’audiences".