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J.R. , modifié à
Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), a concédé que les minorités sont encore plus sous-représentées que les femmes dans les médias. 
INTERVIEW

A l’occasion de la journée des droits des femmes, un rapport du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) épingle l’inégalité entre les deux sexes dans les médias. Les femmes sont ainsi largement sous-représentées à la télé et à la radio, notamment parmi les experts invités. Mais "le problème de la diversité est encore plus grave", a constaté Olivier Schrameck, le président du CSA, interrogé mardi soir au Club de la presse d’Europe 1.

"Que 14% ressentis comme ‘non-blancs’". "Les pourcentages de notre baromètre de la diversité sont minimes. Il n’y a que 14% qui sont ressentis comme "non-blancs" ou "non-blanches". C’est un chiffre largement insuffisant, surtout quand il s’agit de la représentation des CSP+, les catégories sociales et professionnelles les plus favorisées", a poursuivi Olivier Schrameck.

Le président du CSA s’est cependant félicité des démarches impulsées par son institution pour favoriser davantage de diversité dans les médias. "Nous faisons beaucoup d’efforts sur ce point. Le colloque annuel du CSA consacré à ce thème a aussi permis de mobiliser les radios et les télévisions. Elles ont fourni des bilans mais encore livré des programmes pluri-annuels pour améliorer les choses", a-t-il expliqué.

"Trop souvent ce sont des figurants ou des rôles secondaires". Outre les médias, Olivier Schrameck a relevé l’importance de plus de diversité dans les programmes de fiction. "J’insiste sur l’importance des émissions d’information mais aussi des fictions. L’image qu’on se fait de la diversité dépend beaucoup des rôles que l’on confie. Lorsque ce sont des héros ou héroïnes de fiction qui représentent la diversité, cela marque les esprits. Trop souvent, ce sont des figurants ou des rôles secondaires", a conclu le président du CSA.