Un "dirigeant" de l'État islamique en Tunisie tué dans une embuscade

Un des dirigeants de l'EI en Tunisie a été abattu dimanche.
Un des dirigeants de l'EI en Tunisie a été abattu dimanche. © AFP
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avec AFP , modifié à
Un homme soupçonné d'être un des dirigeants de l'État islamique en Tunisie a été abattu dimanche près de Kasserine, dans l'Ouest du pays. Il était en fuite depuis 2014.

Un "dirigeant" de l'organisation extrémiste État islamique (EI) en Tunisie, qui préparait des opérations durant le ramadan, a été tué par les forces de sécurité près de Kasserine (ouest).

L'homme abattu, né en 1997, faisait l'objet de 11 mandats d'arrêt. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, cet "élément terroriste classé comme dangereux" a été abattu dans une embuscade tendue dimanche soir par une unité spéciale de la Garde nationale (gendarmerie) à Hassi Ferid, à une vingtaine de kilomètres de Kasserine, près de la frontière algérienne.

L'identité de cet homme qui faisait l'objet de "11 mandats d'arrêt pour implication dans des opérations terroristes" n'a pas été divulguée. Sur la radio privée Shems FM, le porte-parole du pole judiciaire antiterroriste, Sofiène Sliti, a toutefois affirmé qu'il s'agissait de "Houssem T.", un Tunisien "né en 1997".

En fuite depuis 2014. D'après le texte du ministère de l'Intérieur, ce jeune homme était en fuite depuis 2014 au Mont Salloum, un des principaux repaires djihadistes du pays, non loin du Mont Chaâmbi, où 15 soldats ont été tués à l'été 2014 dans l'attaque la plus meurtrière de l'histoire de l'armée tunisienne.

Un autre djihadiste présumé a été blessé dimanche soir, et les forces de sécurité ont procédé à une interpellation. Des opérations de ratissage se poursuivaient lundi matin.

Des opérations terroristes prévues pendant le ramadan. Toujours selon la même source, du matériel destiné à mener "des opérations terroristes durant le mois de ramadan" a été saisi, dont une Kalachnikov, une grenade et des "éléments servant à la fabrication d'obus et de ceintures explosives".

Après sa révolution de 2011, la Tunisie a fait face à l'essor d'une mouvance djihadiste responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de civils et de touristes étrangers. Les groupes, essentiellement actifs près des frontières algérienne et libyenne, se revendiquent du groupe EI ou d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

La Tunisie en état d'urgence depuis 1 an et demi. Si la Tunisie est sous état d'urgence depuis plus d'un an et demi, les autorités affirment avoir réalisé des progrès significatifs dans la "lutte contre le terrorisme". Il y a un mois, deux djihadistes dont un dirigeant de la Phalange Ikba Ibn Nafaa, groupe affilié à Aqmi, ont été abattus à Sidi Bouzid (centre).