Russie : un enfant meurt d'anthrax, des dizaines de personnes hospitalisées

Plus de 2.300 rennes ayant pu avoir été contaminés ont été abattus dans cette région russe. (Illustration)
Plus de 2.300 rennes ayant pu avoir été contaminés ont été abattus dans cette région russe. (Illustration) © AFP
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avec AFP
La maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui touche aussi bien l'animal que l'homme. 

Un garçon de 12 ans est mort de la maladie du charbon, ou anthrax, et des dizaines de personnes ont été hospitalisées par crainte de contagion dans le Grand Nord russe, ont annoncé lundi les autorités locales. Située à 2.000 km au nord-est de Moscou, la région peu peuplée de Yamalo-Nenets est placée sous quarantaine depuis une semaine par les autorités après l'infection par l'anthrax des troupeaux d'au moins neuf éleveurs nomades de rennes.

Une arme bactériologique. La maladie du charbon, ou anthrax, est une infection aiguë qui touche aussi bien l'animal que l'homme. La bactérie (Bacillius anthracis) existe dans la nature et est aussi considérée comme une arme bactériologique. Elle est mortelle à moins de prendre des antibiotiques très rapidement.

Aucun cas recensé depuis 1941. La région de Yamalo-Nenets avait été considérée dès 1968 comme exempte de cette bactérie, et aucun cas n'y avait été recensé depuis 1941 dans la population ou sur des animaux. Mais un été anormalement chaud, avec des températures dépassant les 35 degrés dans la région, a fait fondre le permafrost, les sols gelés du Grand Nord, et exposé, selon les autorités, un cadavre de renne infecté. "Après 75 ans, (l'infection) est revenue et a pris la vie d'un enfant", a déploré le gouverneur.

Des rennes abattus.  72 personnes, dont 41 enfants, ont également été hospitalisés dans la principale ville de la région, Salekhard, pour limiter les risques de contagion parmi la population, essentiellement constituée de tribus nomades élevant des rennes. Des tests médicaux ont établi que huit d'entre eux, en plus de l'enfant mort, avaient été contaminés par cette infection aiguë qui touche aussi bien l'animal que l'homme, selon les autorités.
Au total, plus de 2.300 rennes ayant pu avoir été contaminés ont été abattus dans cette région qui en compte plus de 250.000.