Les forces irakiennes ont repris 80% de l'est de Mossoul

Un membre des forces contre-terroristes irakiennes pose dans les rues dévastées de Mossoul.
Un membre des forces contre-terroristes irakiennes pose dans les rues dévastées de Mossoul. © MAHMOUD AL SAMARRAI AFP
  • Copié
B.G. avec AFP , modifié à
Après quatre mois de combats acharnés, les forces contre-terroristes irakiennes progressent plus rapidement dans Mossoul.

Les forces irakiennes ont repris au moins 80% de l'est de Mossoul au groupe djihadiste Etat islamique (EI), a indiqué mercredi un porte-parole militaire, trois mois après le début d'une vaste offensive sur la deuxième ville d'Irak. "Je pense que vous pouvez dire que nous avons repris 80 à 85%" de la partie est de Mossoul, a déclaré Sabah al-Nomane, porte-parole des forces d'élite du contre-terrorisme (CTS), fers de lance de l'offensive.

Quatre mois d'opérations intensives. Des dizaines de milliers de membres des forces irakiennes, appuyés par la coalition internationale sous commandement américain, sont impliquées depuis le 17 octobre dans une opération militaire d'envergure pour reprendre Mossoul, dernier grand bastion de l'EI dans le pays. Dans un premier temps, elles ont pris le contrôle de plusieurs secteurs dans la partie est de la ville, avant de rencontrer une résistance acharnée de la part des djihadistes, qui mènent notamment des attentats suicide à la voiture piégée.

La partie ouest toujours sous le contrôle de l'EI. Très modestes à la fin du mois de décembre, les progrès ont été plus conséquents depuis le début de l'année après une meilleure coordination entre les CTS et d'autres forces sur le terrain. Dimanche, les forces irakiennes ont atteint un pont sur le fleuve Tigre, qui sépare la ville en deux, pour la première fois depuis le début de l'opération militaire. La partie ouest de la métropole, où se trouvent notamment l'aéroport international et la vieille ville, est toujours sous le contrôle du groupe ultraradical sunnite. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait initialement promis que Mossoul tomberait à la fin de l'année 2016 mais il a récemment évoqué une échéance de "trois mois" supplémentaires.