Irak : les forces du contre-terrorisme poursuivent leur progression à Mossoul

A Mossoul, les forces irakiennes conduisent un tank près de l'hôpital Al-Salam dans le voisinage d'al-Wihdah après avoir repris ce terrain à l'EI le 9 janvier.
A Mossoul, les forces irakiennes conduisent un tank près de l'hôpital Al-Salam dans le voisinage d'al-Wihdah après avoir repris ce terrain à l'EI le 9 janvier. © Mahmoud AL-SAMARRAI / AFP
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Gwendoline Debono et A.D
Pour la première fois depuis l'offensive d’octobre, les forces d'intervention ont atteint le Tigre, le fleuve qui traverse la deuxième ville du pays.

En Irak, les forces d'intervention poursuivent leur progression à Mossoul, la deuxième ville du pays aux mains de l'Etat islamique (EI) depuis deux ans et demi. Pour la première fois depuis le début de l'offensive en octobre dernier, les forces du contre-terrorisme ont atteint la rive du Tigre, le fleuve qui traverse la ville.

Pénuries et peur. C'est un tournant dans la conquête de Mossoul. Avec cette avancée, l'EI est pris en étau dans l'est de la ville. D'après un gradé des forces spéciales irakiennes, "les défenses, jusqu'ici solides des djihadistes, se fissurent : moins de voitures-suicides, aucune contre-offensive." Son analyse rejoint celle de Saad, journaliste en contact permanent avec les habitants de Mossoul via sa radio, l'un des seules à émettre : "Depuis deux jours, les combattants de Daech tentent de franchir le fleuve. Il prennent la fuite vers l'autre rive, à l'ouest, vers leur place forte. C'est là que sont positionnés les combattants étrangers de Daech. Ils tiennent le terrain et sont durs avec la population. Ils réquisitionnent les maisons. Là-bas, il y a des pénuries de nourriture et de médicaments. Les gens sont terrorisés alors ils restent chez eux en attendant l'armée."

Une centaine d'hommes perdus en deux mois. Avant de pénétrer dans les ruelles étroites de la rive ouest où les blindés ne passent pas, les forces irakiennes doivent d'abord consolider leurs gains et s'emparer des ruines historiques et du quartier de l'université à l'est. "Il ne faut pas se précipiter", prévient un colonel. En deux mois, sa division a déjà perdu plus d'une centaine d'hommes dans la bataille.