Le journaliste Loup Bureau est de retour en France

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Sa famille, ses amis et la ministre de la Culture Françoise Nyssen étaient présents pour accueillir Loup Bureau. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Après une détention de 51 jours dans les geôles turques, le reporter indépendant de 27 ans a été expulsé vers Paris dimanche matin.

Il se dit "très soulagé d'être revenu". Le journaliste Loup Bureau, incarcéré pendant plus de 50 jours en Turquie, est rentré en France dimanche matin. Son avion en provenance d'Istanbul s’est posé à Roissy à 8h45. Sous le coup d'une mesure d'expulsion, le reporter indépendant de 27 ans avait quitté samedi Sirnak, où il est resté enfermé pendant plus de 50 jours, avant finalement de s'envoler du territoire turc dimanche à 6h13, heure locale.

"Très fatigué mais très content". Loup Bureau a été transporté du tarmac au pavillon d'honneur en minibus. Sa famille, ses amis et la ministre de la Culture Françoise Nyssen sont sortis pour l'accueillir. Cette arrivée a donné lieu à des scènes d'accolades et d'embrassades. "Je suis très fatigué mais très content d'être là", a-t-il indiqué à la presse peu après son arrivé sur le sol français, ajoutant qu'il avait été "jusqu'au bout dans l'incertitude de pouvoir partir".

Ses conditions de détention étaient au départ "un peu compliquées" mais "à partir du moment où M. Macron a annoncé qu'il demandait ma libération, il y a eu des changements, les gardiens ont commencé à comprendre que je n'étais pas un terroriste, que les faits qui m'étaient reprochés n'étaient pas forcément vrais". "Je n'est pas été maltraité physiquement mais il y a eu des menaces, des intimidations. J'ai été en garde à vue pendant 6 jours avant d'aller en prison. C'est à ce moment là où ça a été plus compliqué", a-t-il raconté.

"Il a subi des sévices". "La semaine de garde à vue, il a été traité comme les prisonniers kurdes, donc il a subi des sévices physiques (...) et psychologiques. A partir du moment où il était en prison, les choses se sont normalisées", a pour sa part dit son père, Loic Bureau. Emmanuel Macron m'a dit au téléphone de "profiter des prochains jours, de me reposer", a ensuite ajouté Loup Bureau.

Incriminé pour un reportage sur les combattants kurdes en Syrie, Loup Bureau est accusé par Ankara d'appartenance à "une organisation terroriste armée". Fin août, Emmanuel Macron avait personnellement demandé sa libération à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. 170 journalistes sont encore emprisonnés en Turquie, selon Reporter sans frontière.