Italie : les députés votent la confiance au gouvernement populiste de Conte

Le gouvernement de Giuseppe Conte prend officiellement ses fonctions après des votes favorables des parlementaires.
Le gouvernement de Giuseppe Conte prend officiellement ses fonctions après des votes favorables des parlementaires. © FILIPPO MONTEFORTE / AFP
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avec AFP , modifié à
Au lendemain d'un vote similaire au Sénat, les députés italiens ont voté mercredi la confiance au gouvernement du Premier ministre Giuseppe Conte.

La Chambre des députés italiens a voté mercredi la confiance au gouvernement populiste de Giuseppe Conte, qui avait déjà obtenu mardi celle du Sénat et prend donc officiellement ses fonctions. La Chambre des députés, où le gouvernement d'union du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite) disposent d'une majorité confortable, a voté la confiance par 350 pour, 236 contre et 35 abstentions. Le nouveau chef du gouvernement, qui assurait encore ses cours de droit il y a moins d'une semaine, doit désormais s'envoler pour sa première sortie internationale à l'occasion du sommet du G7 vendredi et samedi au Canada. "La première chose pour l'Italie sera de se faire connaître, la seconde de se faire respecter", a-t-il déclaré à la presse.

Ancrage européen et atlantique. Inconnu des Italiens avant d'avoir été choisi par le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), Giuseppe Conte, 53 ans, avait prononcé mardi devant le Sénat son discours de politique générale, défendant le programme de ce premier gouvernement populiste dans un pays fondateur de l'Union européenne. Et s'il entend bien réduire l'énorme dette publique de l'Italie, la plus lourde par rapport au PIB dans la zone euro après celle de la Grèce, ce ne sera pas par des mesures d'austérité, a-t-il confirmé. Se voulant rassurant à l'égard des partenaires de l'Italie au sein de l'UE, ce professeur de droit privé a confirmé l'ancrage européen et atlantique de son pays.

Une politique d'ouverture avec la Russie ? Mais en ce qui concerne les missions de l'Otan, il a introduit mercredi l'idée qu'elles seraient "examinées avec sérénité et prudence, au cas par cas". Selon la presse, c'est avant tout pour des raisons budgétaires. Mardi, il avait réitéré sa volonté de mettre en oeuvre une politique d'"ouverture" à l'égard de la Russie, un important partenaire économique des entreprises italiennes, conformément aux engagements de campagne de la Ligue comme du M5S, les deux "actionnaires majoritaires" de la coalition.