Irak : six ans de prison pour une djihadiste allemande mineure

 Le 21 janvier, la Cour pénale centrale de Bagdad avait condamné à mort une Allemande, reconnue coupable de "soutien logistique".
Le 21 janvier, la Cour pénale centrale de Bagdad avait condamné à mort une Allemande, reconnue coupable de "soutien logistique". © AFP
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avec AFP
Âgée de 17 ans, la jeune fille a écopé de cinq ans de prison pour appartenance à l'État islamique et un an supplémentaire pour avoir traversé illégalement la frontière. 

Une Allemande mineure a été condamnée par un tribunal irakien à six ans de prison pour appartenance au groupe État islamique (EI) et entrée illégale dans le pays, a indiqué lundi une source judiciaire. Âgée de 17 ans, l'Allemande a écopé de cinq ans de prison pour appartenance à l'organisation terroriste et à un an supplémentaire pour avoir traversé illégalement la frontière, a ajouté cette source.

Une autre Allemande a été condamnée à mort. Le 21 janvier, la Cour pénale centrale de Bagdad, chargée notamment des affaires de terrorisme, avait condamné à mort une Allemande, reconnue coupable de "soutien logistique et d'aide à une organisation terroriste pour commettre des crimes". La presse allemande la présentait comme Lamia K., partie en août 2014 de Mannheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne, avec ses deux filles et arrêtée lors de la reprise à l'EI en juillet dernier de Mossoul, la deuxième ville d'Irak. Les médias allemands avaient également évoqué la présence dans des prisons irakiennes de deux autres Allemandes, la mineure Linda W., condamnée dimanche, et une certaine Fatima M., d'origine tchétchène.

Radicalisée via internet. Linda W., originaire de la ville de Pulsnitz en Saxe, dans l'est de l'Allemagne, avait disparu à l'été 2016 peu après s'être convertie à l'islam. Elle serait entrée en contact avec des adeptes de l'EI via internet et s'est radicalisée, toujours selon la presse de son pays. Des journalistes des télévisions NDR, WRD et du journal Süddeutsche Zeitung avaient pu lui parler peu après son arrestation à l'été 2017 à Bagdad. Elle avait reconnu avoir rejoint l'EI et déclaré le regretter. "Je veux rentrer chez moi dans ma famille", avait-elle dit. "Tout ce que je veux, c'est partir loin de la guerre, loin de toutes ces armes, loin du bruit".

La justice irakienne a par ailleurs ordonné lundi la libération et l'expulsion d'une française qu'elle a condamnée à sept mois de prison, un verdict qui tranche avec sa sévérité contre d'autres accusés d'appartenance à l'EI.