Ghouta orientale : Poutine ordonne une "trêve humanitaire" quotidienne à partir de mardi

Plus de 550 civils ont été tués en huit jours de frappes du régime syrien sur le fief rebelle, situé près de Damas.
Plus de 550 civils ont été tués en huit jours de frappes du régime syrien sur le fief rebelle, situé près de Damas. © AFP
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avec AFP , modifié à
Fief rebelle, la Ghouta orientale fait l'objet d'une offensive meurtrière du régime de Damas depuis une dizaine de jours.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné à partir de mardi l'instauration d'une "trêve humanitaire" quotidienne dans la Ghouta orientale en Syrie, fief rebelle qui fait l'objet d'une offensive meurtrière du régime, ont rapporté lundi les agences russes.

"Sur ordre du président russe et dans le but d'éviter les pertes parmi les civils de la Ghouta orientale, une trêve humanitaire quotidienne sera instaurée à partir du 27 février de 9h à 14h", a indiqué le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, cité par les agences russes. Selon le ministre, des "couloirs humanitaires" seront mis en place pour permettre l'évacuation des civils. "Leurs coordonnées sont prêtes et seront rendues publiques bientôt", a-t-il précisé.

Plus de 550 civils tués en huit jours. Cette mesure intervient après l'adoption à l'unanimité samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie, alors que plus de 550 civils ont été tués en huit jours de frappes du régime syrien sur le fief rebelle, situé près de Damas. Ce texte a nécessité plus de quinze jours de négociations pour obtenir l'assentiment de la Russie, alliée indéfectible du régime de Bachar al-Assad.

Une situation "très tendue" autour du fief rebelle. Les raids aériens et frappes d'artillerie du régime sur la Ghouta orientale ont continué lundi même s'ils semblent avoir baissé d'intensité, faisant 17 morts parmi les civils selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Moscou avait déjà instauré une trêve unilatérale à Alep en 2016 pour permettre l'évacuation des civils et le retrait des combattants, avant que le régime ne reprenne entièrement le contrôle de la ville. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé lundi les rebelles de la Ghouta orientale de "tenir la population locale en otage", qualifiant la situation autour du fief rebelle de "très tendue".