Gabon : deux morts après des troubles dans un quartier de Libreville

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Image d'illustration. © MARCO LONGARI / AFP
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avec AFP , modifié à
La commission électorale a annoncé mercredi la réélection d'Ali Bongo avec 49,80% des suffrages contre 48,23% à Jean Ping, déclenchant la colère des partisans de l'opposant. 

Deux hommes sont morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier de Libreville, la capitale du Gabon, à la suite d'affrontements avec les forces de sécurité. 

Blessé par balles. Bekam Ella Edzang, étudiant en droit de 27 ans, est décédé des suites d'une blessure par balle à l'abdomen après son hospitalisation. Le jeune homme est mort vendredi matin après avoir été opéré à la polyclinique Chambrier dans le quartier de Montagne Sainte. "Il a été blessé vers 21h (22h, heure française) par la garde républicaine qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles", a indiqué devant la clinique un homme se présentant comme son ami d'enfance, Géraud.

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Dans le quartier de Nzeng Ayong, le corps d'un autre homme, né en 1986, était emmené vendredi matin en procession par des dizaines de manifestants, enroulé dans le drapeau du Gabon. Le jeune homme a été tué par balles alors qu'il était assis devant chez lui jeudi soir, d'après un femme se présentant comme sa mère. Peu avant 10h, l'armée a autorisé le transfert du corps vers la morgue d'une société de pompes funèbres.

Cinq morts. Ces nouvelles victimes portent à cinq le nombre de personnes mortes dans les manifestations et émeutes qui ont éclaté mercredi au Gabon après l'annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo, face à l'opposant Jean Ping qui conteste le résultat de la présidentielle.